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Actualités - INTERVIEWS

Rencontre Gonzague Saint-Bris ou les mythes démystifiés (photo)

De passage à Beyrouth dans le cadre d’un voyage de presse organisé par l’Institut du monde arabe - en vue de préparer l’exposition sur le Liban qui aura lieu dans quelques mois à Paris -, l’auteur français du best-seller de l’été «Les larmes de la gloire», Gonzague Saint-Bris. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages - dont une dizaine historiques -, Gonzague Saint-Bris est aussi journaliste, directeur et propriétaire de la revue mensuelle «Femme». «Je suis multimédia», dit-il. «J’ai lancé le «Nouveau romantisme» en France, en 1974; j’ai animé une émission télévisée, «La ligne ouverte» (open line), pendant 5 ans; j’ai inventé les clips culturels pour la télévision (computer graphic) et j’ai réalisé des clips sur Monet, sur Proust et sur Léonard De Vinci, en image de synthèse». Sorti pour l’été 98, «Les larmes de la gloire», c’est l’histoire de ce siècle à travers neuf femmes: Isadora Duncan, Romy Schneider, Ava Gardner, Coco Chanel, Grace Kelly, Maria Callas, Rita Hayworth, Jackie Kennedy et Lady Diana. «Ce livre part d’une idée romantique de Mme de Staël qui dit «La gloire pour les femmes n’est que le deuil éclatant du bonheur», souligne Saint-Bris. Pourquoi ces femmes sont-elles malheureuses; pourquoi, parfois, préfèrent-elles des hommes médiocres; y a t-il une fatalité liée au succès; peut-on avoir une vie privée en même temps que le succès public; pourquoi aime-t-on les stars, et d’abord, les aime-t-on vraiment ?... Autant de questions que l’auteur se pose dans son ouvrage. «J’y réfléchis également sur les rapports étranges que nous avons avec la célébrité», poursuit-il. «Bientôt, nous célébrerons le premier anniversaire de la mort de Lady Diana; nous avons vu, à travers la planète, des gens qui ne la connaissaient pas et qui sanglotaient». Approche Dans un premier chapitre, l’auteur étudie la psychologie de ces héroïnes des temps modernes, dont il a connu la plupart. Il en cite également d’autres comme Evita Peron, Greta Garbo, Jayne Mansfield. Il souligne nombre de points qu’elles ont en commun. «Par exemple, elles ont souvent un père séducteur que petites elles ont admiré, et une mère hystérique, jalouse», indique-t-il. Ensuite, il consacre un chapitre à chacune des neuf stars et raconte leur histoire. Friand de citations et de mots célèbres, Gonzague Saint-Bris parle beaucoup entre guillemets. «Dans ce livre, il y a deux pensées importantes», note-t-il. «Nietzsche a dit: «On peut mourir d’être immortel»; et Oscar Wilde: «Ceux qui sont le symbole le sont à leurs risques et périls». C’est-à-dire qu’on attend des gens connus qu’ils vivent leurs passions jusqu’au bout, et ensuite, on regarde tranquillement l’accident. Cet accident qui est d’ailleurs l’entrée dans le mythe»... Selon Gonzague Saint-Bris, «un mythe est une histoire qui nous permet d’accepter notre propre histoire». Il cite Racine qui dit, dans la préface de Bérénice: «Cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie». «Cela prouve le plaisir que l’on éprouve — il faut le dire — au malheur des autres. A condition que ce malheur soit grand», précise-t-il. «Je suis une femme fatale, mais surtout une femme fatale à moi-même», disait Ava Gardner. Et Jackie Kennedy: «Dès que nous sommes célèbres, nous sommes comme une cible sur un stand de tir»... «J’ai rencontré des contemporaines, comme Sharon Stone, Isabelle Adjani, Madonna, qui m’ont tenu le même discours. Elles sont très lucides sur leur cas. Adjani m’a dit par exemple: «La beauté est plus une promesse de disgrâce qu’une certitude de bonheur», ajoute Saint-Bris. «Elles me disent que les hommes n’osent même plus les aborder. «Nous sommes au bord de la petite annonce», affirment-elles»... Les stars disparues, vues par Gonzague Saint-Bris, c’est tout un roman...
De passage à Beyrouth dans le cadre d’un voyage de presse organisé par l’Institut du monde arabe - en vue de préparer l’exposition sur le Liban qui aura lieu dans quelques mois à Paris -, l’auteur français du best-seller de l’été «Les larmes de la gloire», Gonzague Saint-Bris. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages - dont une dizaine historiques -, Gonzague...