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Actualités - CHRONOLOGIE

Le rêve français devient réalité (photo)

Le rêve est devenu réalité. Et c’est historique. La France est devenue championne du monde en battant le Brésil, tenant du titre et quatre fois couronné, par 3 buts à 0, en finale de «son» Mondial, dimanche, dans un Stade de France en folie à l’unisson d’un pays sous haute tension durant toute la journée. Le 12 juillet 1998 restera donc une date historique pour le football français et le pays qui a inventé la Coupe du monde avec ce premier titre mondial à son palmarès obtenu par la sélection d’Aimé Jacquet à l’occasion de sa première finale de Coupe du monde, après trois échecs en demi-finales (1958, 82 et 86). Et qui plus est face à une équipe du Brésil qui n’avait jamais perdu une finale. En mettant un terme à l’hégémonie du Brésil, quadruple champion du monde (1958, 62, 70 et 94), la France est devenue le septième pays en seize éditions à remporter le trophée après l’Uruguay (1930 et 50), l’Italie (1934, 38 et 82), la RFA (1954, 74 et 90), le Brésil, l’Angleterre (1966) et l’Argentine (1978, 86). Vingt ans après l’Argentine (1978), la France est le sixième pays organisateur à gagner chez lui après l’Uruguay (1930), l’Italie (1934), l’Angleterre (1966) et l’Allemagne (1974). Ce bonheur fou, l’équipe de France l’a offert à tout un pays grâce à deux buts signés Zinédine Zidane en première période, récompensant la nette domination française sur une «seleçao» décevante, à l’image de Ronaldo. Et un troisième inscrit par Emmanuel Petit (28) et Youri Djorkaef durant les arrêts de jeu avant le repos. Un double historique et ses deux premiers buts dans ce Mondial pour le numéro dix français, suspendu deux matches lors du 1er tour. Les «Bleus» ont conservé cet avantage grâce à un bon Fabien Barthez et malgré des occasions immanquables gâchées par Stéphane Guivarc’h puis Christophe Dugarry et le fait de jouer à dix durant plus de 20 minutes à la suite de l’exclusion de Marcel Desailly. Avant l’ultime baroud d’honneur de Petit. A l’issue d’une finale qui fera date et dans une ambiance extraordinaire, Didier Deschamps, le capitaine, pouvait recevoir la Coupe du monde des mains d’un Jacques Chirac aux anges ayant à ses côtés Michel Platini et Mme Fernand Sastre, la veuve du coprésident du CFO décédé en début du Mondial. Et avant une fête gigantesque dans tout le pays. Une ellipse bleue dans la nuit Le Stade de France, au dernier acte de la seizième Coupe du monde, déversa son bonheur en bleu et s’envola. Le capitaine Didier Deschamps gravit d’un pas de scout, et joyeux comme un Français qui sait qu’il a gagné la Coupe du monde, l’escalier menant à la tribune d’honneur. Arrivé au sommet de la rampe, sous le feu des applaudissements, il embrassa longuement Michel Platini, qui n’avait fait qu’entrevoir la Coupe dans les années quatre-vingts. Le président de la République, Jacques Chirac, qui avait dit sa confiance dans le succès, y alla d’une franche accolade au numéro 7. Et tous en file, avec une place de numéro deux réservée à Laurent Blanc, privé de finale. M. Chirac jubilait. Cette Coupe en or, il l’avait couvée des yeux, effleurée, subjuguée. La foule, autant émue qu’incrédule, n’oublia pas de scander «Zizou, Zizou», le héros de la soirée, pendant que le sélectionneur Aimé Jacquet recevait aussi une embrassade présidentielle appuyée. Enfin, vint le moment où Deschamps se hissa sur l’estrade pour brandir le trophée d’or. Soixante-huit ans après l’Urugayen José Nasazzi, surnommé «el terrible», «Dédé» levait le rêve de tout footballeur, le dernier du siècle. La Coupe FIFA passerait le millénaire en France, le pays du créateur de la compétition, Jules Rimet. Et la fête se prolongea en chanson, avec notamment «We are the champions», pendant que les nouveaux champions du monde faisaient le tour des tribunes. M. Jacquet, portant haut la Coupe, fut porté en triomphe par ses joueurs. Dans cette cascade d’émotions, d’avant et d’après la remise de la Coupe, tant d’images se télescopaient dans un kaléïdoscope de joie et de peine. La énième embrassade de Blanc sur le crâne de Barthez, le même Blanc s’en allant bras dessus bras dessous avec Deschamps. La carmagnole, puis la guigue du groupe France et Dugarry qui pleure dans les bras de son «pote» Zidane. Thuram, sauveur en demi-finale, improvisait un pas de deux. Trezeguet ne pouvait contenir ses larmes. Champion du monde à 20 ans! Ronaldo regardait ses chaussures. Leonardo pleurait, le jeune Denilson aussi. Les Brésiliens déplièrent quand même une banderole, avec des mots adressés à leur compatriote et président d’honneur de la Fédération internationale (FIFA) depuis quelques semaines: «Havelange, le football te remercie». Dimanche soir, l’éllipse de Saint-Denis ressemblait à un vaisseau bleu qui avait quitté la terre.
Le rêve est devenu réalité. Et c’est historique. La France est devenue championne du monde en battant le Brésil, tenant du titre et quatre fois couronné, par 3 buts à 0, en finale de «son» Mondial, dimanche, dans un Stade de France en folie à l’unisson d’un pays sous haute tension durant toute la journée. Le 12 juillet 1998 restera donc une date historique pour le...