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Actualités - CHRONOLOGIE

Premier chef d'Etat autorisé par l'ONU à se rendre en avion en Libye Moubarak au chevet de Kadhafi (photo)

Le président Hosni Moubarak a effectué hier une visite-éclair en Libye où il a rencontré son homologue Mouammar Kadhafi, en convalescence à la suite d’une intervention chirurgicale qu’il avait subie lundi après une fracture du col du fémur. Pour ce déplacement en avion, le chef de l’Etat égyptien avait obtenu l’autorisation de l’ONU, Tripoli étant soumis à un embargo aérien depuis 1992. Arrivé dans la matinée à Bayda (1.200 kilomètres à l’est de Tripoli) à bord d’un appareil d’Egyptair, le Raïs a déclaré à la télévision libyenne: «Je suis venu m’enquérir de la santé du colonel Kadhafi». Il a souligné «la profondeur des relations entre les deux pays et de ses liens personnels» avec le dirigeant libyen, qui remontent, a-t-il dit, à «de longues années». La télévision égyptienne avait diffusé, dans son intégralité, la cérémonie officielle d’accueil de M. Moubarak. «Alors, tout va bien maintenant?» avait dit M. Moubarak en s’adressant à M. Kadhafi qui a répondu: «Al Hamdoulillah» (Grâce à Dieu). Le président Moubarak devait regagner Le Caire en fin de journée. Le comité des sanctions de l’ONU a donné son feu vert après que l’Egypte eut demandé l’autorisation, ont indiqué des diplomates des Nations Unies. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a reconduit le 2 juillet les sanctions contre la Libye pour une nouvelle période de quatre mois. La dérogation accordée hier est la première consentie à un dirigeant politique, ont fait valoir des diplomates en poste à New York. Les exemptions à l’embargo sont en principe seulement de caractère humanitaire et délivrées pour des évacuations médicales. Le porte-parole de l’ONU, Fred Eckhard, a confirmé jeudi que «l’Egypte a formellement demandé (l’autorisation d’un vol) et a reçu la permission». Un diplomate onusien a affirmé que l’Egypte, proche alliée des Etats-Unis dans la région, a respecté les formes en demandant l’accord du comité des sanctions. Mais les autorités égyptiennes n’ont donné que quelques heures à l’ONU pour donner son accord. De plus, la demande écrite affirmait que «deux dignitaires» et «cinq médecins» devaient prendre place à bord de l’appareil. La présence du président Moubarak a seulement été annoncée oralement, ont dit des diplomates. «C’est la manière égyptienne de violer les sanctions», a affirmé un diplomate. La Libye est soumise à des sanctions de l’ONU pour son refus de livrer à Londres ou Washington deux de ses ressortissants soupçonnés d’être impliqués dans un attentat contre un avion de la PanAm au-dessus de Lockerbie (Ecosse), qui a fait 270 morts en 1988. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a maintenu le 2 juillet les sanctions (embargo aérien et sur les armes, gel des avoirs) pour une nouvelle période de quatre mois. La Ligue arabe comme les pays africains demandent la levée ou au minimum la suspension des sanctions contre Tripoli, de plus en plus ouvertement violées. Deux chefs d’Etat africains, les présidents Idriss Deby du Tchad, et Ibrahim Baré Maïnassara du Niger ont ainsi violé l’embargo au début de la semaine. Leur appareil, de la compagnie nationale libyenne Libyan Airlines, s’était posé sur l’aéroport de Labrak, près de Bayda. L’Organisation de l’unité africaine (OUA) a décidé unilatéralement lors de son sommet de Ouagadougou, début juin, de lever partiellement l’embargo.
Le président Hosni Moubarak a effectué hier une visite-éclair en Libye où il a rencontré son homologue Mouammar Kadhafi, en convalescence à la suite d’une intervention chirurgicale qu’il avait subie lundi après une fracture du col du fémur. Pour ce déplacement en avion, le chef de l’Etat égyptien avait obtenu l’autorisation de l’ONU, Tripoli étant soumis à un...