Festival de Beiteddine La première : Cesaria Evora (photo)

Beiteddine a lancé hier son festival annuel dans une cour pleine à craquer. Première avec Cesaria Evora, et sous un ciel soudain libéré du brouillard, laissant resplendir une lune quasi pleine. Les six musiciens s’installent. Les premières notes chaloupées de «Sangue de Beirona» s’élèvent. L’incomparable voix de la diva — en tailleur mais pieds nus pour ne pas faillir à sa légende — réchauffe la nuit choufienne. Les mélodies s’enchaînent dans une atmosphère cap verdienne. Les mornas, qu’elles parlent d’amour, de survie ou du pays natal, laissent filer leurs notes en un savant mélange de tango, de jazz et de blues... une nostalgie sans fin. Une vingtaine de chansons qui semblent faire chavirer même les chauve-souris volant en rase-mottes. Comme un rideau qui tombe, un brouillard cotonneux envahit la scène et les cœurs restent palpitants d’avoir battu au rythme du Cap-Vert... (VOIR AUSSI PAGE 16).