Aoun critique les derniers propos de Khaddam

Le général Michel Aoun, en exil en France, a estimé hier que «si la Syrie n’avait pas coopéré avec Israël, elle n’aurait jamais pu entrer au Liban et en prendre le contrôle». Commentant les propos tenus la semaine dernière par le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam qui avait notamment affirmé que «tous les hommes politiques libanais, gouvernements et opposants, sont des alliés de la Syrie», l’ancien premier ministre libanais a déclaré: «Il y a du vrai dans ce que dit M. Abdel Halim Khaddam dans la mesure où l’establishment politique au Liban est effectivement soumis à l’influence syrienne». Pour conforter sa thèse sur la «coopération syro-israélienne», le général Aoun souligne que «la Syrie qui se trouve au Liban pour défendre celui-ci contre l’Etat hébreu, comme elle le prétend, n’a jamais tiré une balle contre Israël». Et l’ancien président du Conseil de poursuivre: «Il vaut mieux aussi pour Damas de ne point faire allusion à la guerre civile au Liban. Nous sommes prêts en effet à réclamer la formation de commissions d’enquête internationales pour déterminer les responsabilités des parties qui ont attisé le feu de ce conflit et des sources de financement», a ajouté le général Aoun avant de conclure: «La guerre de M. Khaddam était une guerre syrienne au Liban et non une guerre civile».