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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Damas et les palestiniens rejettent la proposition de Netanyahu sur une nouvelle conférence sur le P.O.

Après avoir remisé l’idée d’un référendum sur le retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie, Benjamin Netanyahu a suggéré dimanche la tenue d’une nouvelle conférence internationale sur le Proche-Orient, s’attirant immédiatement les critiques de Yasser Arafat et de la presse syrienne (VOIR AUSSI P. 8). Le président palestinien a ainsi accusé le premier ministre israélien de vouloir par sa proposition une fois de plus échapper à ses engagements. «Il essaye de se soustraire aux engagements de Madrid et de tenir une autre conférence internationale, afin que rien ne soit appliqué», a déclaré M. Arafat aux journalistes à Gaza. «D’abord, il devrait respecter ce qui a été décidé à Madrid», a poursuivi le président palestinien. «Il est bien évident que M. Netanyahu essaye de changer les fondements du processus de paix», a-t-il déploré. «Nous devons protéger les accords d’Oslo (sur l’autonomie) qui ont été signés à la Maison-Blanche, sous la supervision du président Clinton», a ajouté M. Arafat. A Damas entre-temps, la proposition du premier ministre israélien était la cible des critiques de la presse syrienne. «La proposition de Netanyahu vise à saper les fondements du processus de paix lancé en 1991 par la conférence de Madrid. Ces fondements sont liés aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant trait au conflit israélo-arabe et portent sur le principe de l’échange de la terre contre la paix», affirme le journal Techrine. «Cette proposition fait partie des tentatives de M. Netanyahu de se dérober à une paix juste et globale, elle complète sa manœvre concernant la résolution 425 stipulant le retrait israélien du Liban». «La paix au Proche-Orient, ajoute Techrine, ne peut se réaliser hors du cadre des résolutions de l’ONU approuvées par le monde entier». En Egypte, le président Hosni Moubarak a estimé que le premier ministre israélien veut «miner le processus de paix» et «annuler les processus de Madrid et d’Oslo et le principe de la terre contre la paix». Douche froide en Israël En Israël, l’idée d’une «Conférence de Madrid bis» a globalement été accueillie par une douche froide. «Je n’en vois pas la nécessité. Notre objectif est de parvenir à un arrangement avec les Palestiniens sur le statut définitif», de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, a ainsi affirmé M. Yigal Bibi, un des dirigeants du Parti national religieux (9 élus), allié de M. Netanyahu. «Le premier ministre est prêt à tout pour ne rien faire. Il rit probablement lui-même des nouvelles idées qu’il soulève chaque matin, car elles font oublier l’essentiel: l’application de ses engagements», a déploré M. Yossi Beilin, un des chefs de l’opposition travailliste. Le chef du parti de gauche Meretz, M. Yossi Sarid, a estimé «qu’aucun Etat n’acceptera de participer à une nouvelle conférence internationale sur le Proche-Orient, vu la situation d’impasse sur le volet palestinien». Mais M. Netanyahu a paradoxalement trouvé un soutien auprès d’un de ses détracteurs les plus virulents, l’ex-ministre des Affaires étrangères David Lévy, selon lequel «il faut remettre les pourparlers bilatéraux sur des rails et permettre parallèlement la reprise des discussions multilatérales qui ont donné beaucoup de fruits dont Israël a profité». (AFP, Reuters)
Après avoir remisé l’idée d’un référendum sur le retrait des troupes israéliennes de Cisjordanie, Benjamin Netanyahu a suggéré dimanche la tenue d’une nouvelle conférence internationale sur le Proche-Orient, s’attirant immédiatement les critiques de Yasser Arafat et de la presse syrienne (VOIR AUSSI P. 8). Le président palestinien a ainsi accusé le premier ministre...