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Actualités - DISCOURS

Plus une seconde à perdre pour sauver les finances russes, affirme Eltsine

Le président Boris Eltsine a estimé hier que la situation financière du pays était «alarmante» et a menacé de passer outre à l’opposition des députés s’ils ne soutenaient pas le programme «anti-crise» proposé par le gouvernement. Boris Eltsine a affirmé au cours d’un discours de 15 minutes que la Russie n’avait plus une seconde à perdre pour mettre en place ce plan de stabilisation. «Il faut des mesures radicales adéquates qui d’abord soulagent la tension sur le marché financier, et ensuite se chargent de forger un avenir solide», a lancé le chef de l’Etat lors d’une séance solennelle au siège du gouvernement, en présence de représentants des deux chambres du Parlement. «Ce programme sera difficile, mais il n’y a pas d’autre voie. Nous n’avons pas de temps à perdre pour appliquer ces mesures», a-t-il ajouté, alors qu’une mission du FMI était à Moscou pour discuter d’un prêt d’urgence d’au moins 10 milliards de dollars en vue de stabiliser la situation financière. Le plan «anti-crise», largement dévoilé ces dernière semaines, prévoit une cure de rigueur, des économies budgétaires annuelles de 42 milliards de roubles (sept milliards de dollars environ) et une défense inconditionnelle de la devise russe, dont la stabilité face au dollar est l’un des principaux acquis de six ans de réformes post-soviétiques. Le but est de répondre aux menaces d’effondrement financier, dans le sillage de la crise asiatique. En mai, le cours des actions russes s’est effondré de 40% et la Banque centrale a dû puiser dans ses réserves pour défendre le rouble. «Si vous n’adoptez pas les mesures (proposées par le gouvernement), alors nous prendrons d’autres dispositions», a lancé comme une menace le président Eltsine à l’adresse de l’opposition communiste, majoritaire au Parlement, provoquant un brouhaha réprobateur parmi les parlementaires présents dans la salle. La démocratie Après l’intervention du président, le premier ministre Sergueï Kirienko a pris la parole pour présenter la situation financière du pays. «Il faudra cesser de parler de démocratie» si la Russie n’arrive pas à collecter normalement ses impôts, a-t-il notamment estimé, dans une sortie inhabituelle chez ce technocrate plus familier des chiffres que des grandes envolées politiques. «Soit le gouvernement réussit à jeter les bases de sa politique fiscale, grâce auxquelles il peut diriger correctement une société démocratique, soit il faut cesser de parler de démocratie, et reconnaître que le pouvoir n’est pas en mesure d’utiliser les leviers nécessaires à la gestion de l’économie», a-t-il dit. (AFP, Reuters)
Le président Boris Eltsine a estimé hier que la situation financière du pays était «alarmante» et a menacé de passer outre à l’opposition des députés s’ils ne soutenaient pas le programme «anti-crise» proposé par le gouvernement. Boris Eltsine a affirmé au cours d’un discours de 15 minutes que la Russie n’avait plus une seconde à perdre pour mettre en place ce...