Table ronde sur la violence à domicile

Comment faire face aux séquelles de la violence à domicile, quelles sont les mesures préventives à mettre en place et comment améliorer la législation actuelle, tels étaient les thèmes principaux d’une table ronde sur la question, organisée samedi à l’école orthodoxe de l’Annonciation, sur l’initiative du programme pour la femme dans le cadre du conseil des Eglises du Moyen-Orient. Intitulée : «La problématique de la violence à domicile au regard des lois des statuts personnels chez les communautés chrétiennes», ce séminaire auquel ont participé le député Nayla Moawad, ainsi qu’un certain nombre de responsables religieux et d’associations non gouvernementales avait pour objectif de passer en revue «les moyens de combler les lacunes au niveau de la législation d’une part, et de la pratique d’autre part», comme l’a expliqué Mme Maha Melki Wehbé, coordinatrice du Programme pour la femme. Considérant la violence comme l’un des aspects les plus dangereux de ségrégation contre la femme, Mme Moawad a recelé trois domaines dans lesquels se pratique la violence: sur le plan de l’Etat, dans le cadre de la société dans son ensemble et dans le cadre de la famille restreinte. Le député du Nord a en outre proposé une série de mesures pour mettre fin à la violence contre la femme, à savoir des sanctions pénales et civiles, ainsi que des mesures préventives. Mme Moawad a en outre mis l’accent sur la nécessité de consacrer un budget à cette fin, en insistant sur l’importance de l’éducation et de la connaissance par la femme de ses droits. La coordinatrice du mouvement des droits de l’homme, Mme Ogarith Younane, a, quant à elle, réfuté l’affirmation selon laquelle la violence serait la résultante de la guerre, des disparités sociales ou des ségrégations raciales, religieuses ou communautaires.