Rechercher
Rechercher

Actualités - BIOGRAPHIES

Il est décédé hier à l'âge de 93 ans Adel Osseirane, le dernier grand de l'Indépendance, n'est plus (photos)

Adel Osseirane n’est plus. Le Liban a perdu le dernier héros de l’indépendance, mort hier à l’âge de 93 ans sur le chemin de l’hôpital à Saïda. Il souffrait de la maladie de Parkinson. Ses funérailles sont prévues aujourd’hui dans le chef-lieu du Liban-Sud et les condoléances seront reçues pendant une semaine au domicile de son gendre Jamaleddine Joumblatt, à Bramié (est de Saïda). Membre du premier Cabinet formé après l’indépendance, plusieurs fois président de la Chambre, nommé ministre à différentes reprises, couvert de tous les honneurs, Adel Osseirane était de la trempe de ces hommes politiques qui ont continué à croire dans le Liban même pendant les pires moments de son histoire. La perte de son fils Adballah au début de la guerre dans des circonstances douloureuses n’a en rien influé sur la mentalité d’un homme de dialogue, hostile à la violence et ayant une foi inébranlable dans son pays. Sa carrière politique entamée en 1928 à l’âge de 23 ans a duré plus de soixante ans. Il ne s’est retiré qu’en 1992, passant le flambeau à son fils Ali, actuel député et ancien ministre, après s’être assuré que le Liban est enfin sorti de ses années noires. Marié à Souhad el-Khalil et père de sept enfants (le défunt Abdallah, Ali, Zouhour, Afaf, Samia, Leila et Zeina) , Adel Osseirane était diplômé de l’Université américaine de Beyrouth où il a obtenu une maîtrise en sciences politiques en 1938. Il s’est lancé dans la politique en 1928 en militant contre un nouvel impôt levé par les autorités mandataires françaises. En 1936, il fut arrêté par les troupes françaises après avoir prononcé un discours incendiaire à Nabatiyé à l’issue d’incidents survenus à Aïtaroun et Bint-Jbeil entre les habitants et les soldats français. Combattu par les Français, il a échoué aux élections législatives de 1937 avant d’être élu en 1943 pour la première fois à la Chambre député du Liban-Sud. Quatre ans plus tard, il est réélu après avoir co-présidé une liste avec l’évêque Boulos el-Khoury et Sadreddine Charafeddine. Il devait être reconduit par ses électeurs en 1953, 1957, 1960, 1968, 1972. Il a continué à siéger au Parlement jusqu’en 1992. Il a été nommé ministre du Ravitaillement et du Commerce dans le Cabinet des six formé par Riad Solh en 1943. Cette même année, il a été arrêté, avec les autres héros de l’indépendance, par les autorités mandataires et incarcéré dans la citadelle de Rachaya avant d’être libéré le 22 novembre. Il a été élu président du Parlement de 1953 à 1958. Tout au long de sa carrière politique, il a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Justice et de la Défense. Il a aussi participé à la conférence du dialogue national de Lausanne en 1964 et aux discussions de Taëf qui ont mis un terme à la guerre en 1989. Adel Osseirane a aussi occupé des fonctions régionales. En 1947, il a été nommé par le Haut Comité arabe médiateur pour régler le conflit entre l’Arabie Séoudite et l’Iran au sujet de la visite des pèlerins iraniens à la Mecque. Il a en outre été élu président de l’Amicale des anciens de l’AUB entre 1957 et 1959.
Adel Osseirane n’est plus. Le Liban a perdu le dernier héros de l’indépendance, mort hier à l’âge de 93 ans sur le chemin de l’hôpital à Saïda. Il souffrait de la maladie de Parkinson. Ses funérailles sont prévues aujourd’hui dans le chef-lieu du Liban-Sud et les condoléances seront reçues pendant une semaine au domicile de son gendre Jamaleddine Joumblatt, à...