Il a été reçu à Bkerké Meskaoui : à Tripoli, le critère de vote n'était pas confessionnel

Le ministre des Transports Omar Meskaoui a affirmé hier que les élections municipales ont confirmé le désir de changement de la population et il a invité le pouvoir à prendre conscience de cette réalité. Il a en outre estimé que la bataille électorale à Tripoli ne s’est pas déroulée entre candidats musulmans et chrétiens mais entre candidats réputés et actifs et d’autres, inconnus. M. Meskaoui a tenu ces propos à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir. En réponse à une question concernant la nécessité d’un amendement de la loi électorale, le ministre a dit: «Si le but est de déterminer le mode de représentation sur une base communautaire, un amendement n’est pas nécessaire. D’ailleurs, le critère essentiel du vote à Tripoli n’était pas confessionnel. On a tout simplement élu des gens qui étaient plus connus que d’autres». M. Meskaoui s’est déclaré favorable aux petites circonscriptions en l’absence de partis politiques. «Il reste que les grandes circonscriptions ont des avantages et des inconvénients», a-t-il ajouté. Le cardinal Sfeir a reçu par la suite l’ancien député et ancien ministre Mikhaël Daher qui s’est notamment félicité du déroulement des élections. Il a en outre estimé que l’on ferait mieux de transférer aux municipalités les fonds utilisés par certains ministères «pour qu’ils soient dépensés au vu et au su de tout le monde, conformément aux besoins réels des gens».