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Actualités - CHRONOLOGIE

Auditorium de l'UL - Sin El Fil Ces talentueux pianistes en herbe ...

Et qui a dit que la nouvelle génération n’aime pas la musique classique? Et de surcroît le piano, instrument des plus rebelles? Voilà que pour cette fin de saison scolaire, le Conservatoire national supérieur de musique présente aux amis, parents, professeurs et mélomanes un concert bien «singulier» où les vedettes ne sont autres qu’une dizaine de jeunes apprentis travaillant sous la férule de Hasmig Melkonian Baghjian. Ces fervents adeptes du piano ont sagement assumé une discipline que d’autres jugeraient draconienne: garder le buste droit en lisant une partition, les doigts de la main arrondis sur les touches du clavier et surtout faire un accord sans notes écrasées... Joli panaché d’œuvres interprétées qui montrent non seulement un savoir-faire technique mais aussi une culture musicale intéressante tant les partitions sont sélectionnées avec rigueur et originalité. Pour rentrer dans le vif du sujet, un menuet de Mozart avec Christelle Chavdarian. Arabesque enjouée de Burgmüller avec Chadi Dadenji suivie d’une danse hongroise de P. Kadosa interprétée par Chadi Abi Ghanem qui est immédiatement relayé par Hadi Abi Ghanem donnant le ton d’une valse (op. 12 No 2) de Grieg. Œuvres plus ambitieuses avec Taline Adra interprétant «La romance sans paroles» (op. 62 No 2) de Mendelssohn, «Six danses populaires roumaines» de Bartholdy et un morceau de B. Bartok. Moment prolongé avec Raja Khalaf qui a présenté un «Prélude et fugue» de J.S. Bach, une fantaisie (op. 12) de Schumann, et en grande pompe le 1er mouvement d’un concerto (No 3 op 50) de Kabalevsky, accompagné pour la partie orchestrale par H. Baghjian. Après l’entracte, les «grands» ont pris d’assaut la scène. Alliant romantisme et éclat ibérique, Ani Balabanian a interprété un impromptu (op. 90 No 4) de Schubert, une fantaisie de Chopin et «La vie brève» de Falla. Révélation des sonorités éthérées d’Erik Satie grâce à des morceaux pleins d’humour et de poésie, aux titres énigmatiques (Embryons desséchés) et toute la fougue et la puissance de Beethoven (Rondo de la sonate op. 13 No 8) avec Carine Issa — Romantisme absolu avec Fadi Kassis où se sont déployées entre rêverie diaphane et passion violente une «nocturne» (en do dièse min) et une «Polonaise» (en la maj op. 53 — dite heroïque) de Chopin. Dernières notes et derniers accords avec Eva Saad interprétant une «étude» de Liszt et une «ballade» (Klavierstucke op. 118) de J. Brahms. De l’enfance à l’âge adulte en passant par l’adolescence, c’est-à-dire d’une fourchette d’âge entre 19 et 21 ans, cette jeunesse, triomphant du trac ou y cédant, a donné à l’auditoire, tel un beau feu d’artifice, un florilège d’œuvres pianistiques de qualité. Sensibilité, vélocité, sens du rythme, tout était dit dans ces petits morceaux ou ces longues narrations. Pour des pianistes en herbe, ils en avaient du talent ces jeunes...
Et qui a dit que la nouvelle génération n’aime pas la musique classique? Et de surcroît le piano, instrument des plus rebelles? Voilà que pour cette fin de saison scolaire, le Conservatoire national supérieur de musique présente aux amis, parents, professeurs et mélomanes un concert bien «singulier» où les vedettes ne sont autres qu’une dizaine de jeunes apprentis...