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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Sur base d'éléments réunis par les élèves de 200 écoles Cri d'alarme d'un groupe d'experts : désertification croissante au Liban (photo)

Une cérémonie a été organisée hier au siège du syndicat de la presse à l’occasion de la remise de leurs prix à vingt écoles des cinq mohafazats ayant remporté le concours sur l’environnement parrainé par la revue «L’environnement et le développement». La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, du représentant du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Liban, M. Ross Mountain, de l’ambassadeur d’Australie, du directeur de l’Enseignement privé, M. Elias Harb, représentant le ministre de l’Education nationale, M. Jean Obeid, et d’un représentant du Centre pédagogique pour la recherche et le développement, M. Moustapha Yaghi. La remise des prix s’est accompagnée de la publication d’un rapport sur l’environnement au Liban mis au point par des experts sur base de rapports effectués à partir de sorties dans la nature des élèves de plus de 200 écoles ayant participé au concours. Ce rapport a été présenté à la presse par le rédacteur en chef de la revue, M. Najib Saab. Le rapport met l’accent sur les constatations des jeunes qui sont communes à toutes les régions libanaises: glissements de terrain, désertification due au déboisement, incendies de forêts, carrières, expansion urbaine vers des régions écologiquement sensibles, réduction des espaces verts et des jardins, ordures, écoulement des eaux usagées, embouteillages, pollution de l’air et des eaux et usage intempestif des insecticides et autres produits chimiques. Il propose par ailleurs des solutions dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de l’urbanisme, de l’énergie, des eaux usagées, des ordures, de l’eau potable et de la santé publique. Recul des espaces verts L’étude souligne que «la détérioration touche notamment le littoral et le domaine maritime ainsi que leurs ressources en eau potable et d’irrigation et entraîne une désertification croissante». Responsables de cette détérioration: la mauvaise qualité du réseau de distribution d’eau et d’irrigation, l’urbanisme sauvage, la pollution industrielle, la carence des procédés de traitements des déchets domestiques et industriels y compris des produits toxiques. Le rapport chiffre le coût de cette détérioration à 300 millions de dollars par an, sans donner de précisions sur la façon dont elle l’a calculé. Beyrouth et sa banlieue génèrent à eux seuls 1.200 tonnes de déchets solides par jour. Pour l’ensemble du Liban, les déchets domestiques représentent 4.000 tonnes par jour en 1997. «Il n’y a pas d’incitation à l’économie de la consommation d’énergie dans un pays où cette énergie est générée principalement par les dérivés pétroliers et qu’il n’y a aucun encouragement pour l’utilisation de l’énergie solaire et pour des procédés de recyclage», souligne le rapport. Cette consommation démesurée entraîne la production annuellement de 14.000 tonnes de gaz carbonique, de 6.000 tonnes d’oxyde nitrique et de 2,8 tonnes d’oxyde de carbone. Près de 42% des eaux usées sont évacuées à travers des fosses septiques notamment à la campagne, ce qui pollue la nappe phréatique et les sources d’eau. Le secteur industriel «ne respecte pas les règles de production non-polluantes» et les «petites et moyennes entreprises, très nombreuses, sont la principale source de pollution car elles utilisent une technologie archaïque». Le rapport indique en outre «l’inadéquation des lois d’urbanisme avec le respect de l’environnement» ce qui a conduit au recul des espaces verts au profit du béton notamment à la campagne et à une désertification due au glissement et la disparition de la tourbe. L’étude souligne enfin que la «création en 1994 d’un ministère de l’Environnement est un développement positif» mais que «la faiblesse des moyens et des compétences qui lui sont dévolus ne lui permet pas de renverser la vapeur». Le rapport appelle enfin à une «modernisation des lois et un accroissement de la sensibilisation de la population» à la protection de l’environnement. La lecture du rapport a été suivie d’une allocution prononcée par le président du Conseil national de la recherche scientifique, M. Georges Tohmé, qui a présidé le jury du concours. M. Tohmé a souligné «le sérieux» dont ont fait preuve les écoles et les écoliers ayant participé au concours. Il a par ailleurs mis l’accent sur «le pessimisme» manifesté par la grande majorité des participants. Des allocutions de circonstance ont également été prononcées par MM. Elias Harb et Akram Chehayeb.
Une cérémonie a été organisée hier au siège du syndicat de la presse à l’occasion de la remise de leurs prix à vingt écoles des cinq mohafazats ayant remporté le concours sur l’environnement parrainé par la revue «L’environnement et le développement». La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, du...