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Actualités - DISCOURS

Sfeir critique les nominations déguisées dans les municipales

Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’est élevé hier contre «les nominations déguisées» dans les élections municipales. Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, le cardinal Sfeir a notamment déclaré: «Une société ne peut vraiment prospérer que si tous ses membres participent, chacun selon ses compétences, à la gestion des affaires. Ce processus commence par les élections municipales qui se déroulent actuellement». Et de poursuivre: «Les citoyens choisissent librement leurs représentants et leur demandent des comptes à la fin de leur mandat. Mais si on remplace les élections par des désignations ou par des nominations déguisées, la représentation s’en retrouve affectée. Les électeurs seraient considérés dans ce cas comme des mineurs qui ont besoin de quelqu’un qui prendrait en charge leurs affaires». Selon lui, en recourant à ce genre de procédés, «on porte atteinte à la dignité des électeurs et l’on falsifie leur volonté. (...) On craint aussi un scrutin qui aboutirait à l’élection d’un conseil municipal monochrome portant préjudice à la coexistence, l’un des piliers de la nation libanaise», a déclaré le patriarche maronite avant de conclure: «De toute manière, tant que les circonstances ne changent pas, et en attendant un amendement de la loi électorale garantissant l’équilibre requis, il convient d’améliorer les prestations électorales au niveau de l’Etat». Sur un autre plan, notons que les évêques maronites entameront aujourd’hui lundi leur assemblée annuelle sous l’égide du cardinal Sfeir et clôtureront leur réunion samedi prochain par un communiqué abordant des thèmes nationaux et spirituels. Boutros à Bkerké La veille samedi, le cardinal Sfeir avait reçu l’ancien ministre des Affaires étrangères Fouad Boutros qui s’emploie à promouvoir une liste de coalition à Beyrouth. Il avait toutefois indiqué qu’il était quasiment impossible d’y parvenir; Affirmant à sa sortie de Bkerké qu’il s’agira «de limiter les dégâts dans la situation actuelle», M. Boutros avait cependant souligné que «les négociations ne sont pas encore achevées dans la capitale». L’ancien ministre avait poursuivi: «L’entente ne peut se réaliser au niveau des élections qui se déroulent dans un village ou dans une localité. Une telle entente doit avoir lieu dans un cadre national, ce qui est improbable aujourd’hui. Dans ce cas, a-t-il précisé, il incombe d’accorder une attention particulière aux lois électorales, relatives aux législatives et aux municipales. Il faut craindre en effet, surtout dans les régions mixtes, l’hégémonie d’une partie sur une autre. D’où l’idée préconisée par certains concernant le report du scrutin en attendant d’amender la loi» et de parvenir à la réalisation de l’équilibre requis. Selon M. Boutros, pour qui un report est invraisemblable, il s’agira donc de limiter les dégâts au maximum. En réponse à une question, l’ancien ministre a déclaré: «Il n’est pas nécessaire de rappeler que l’initiative de l’entente nationale doit émaner du gouvernement pour englober tout le Liban. (...) Or, jusqu’à nouvel ordre, il semble que ni le gouvernement ni ceux qui sont derrière lui ne sont disposés à une telle démarche».
Le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’est élevé hier contre «les nominations déguisées» dans les élections municipales. Dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké, le cardinal Sfeir a notamment déclaré: «Une société ne peut vraiment prospérer que si tous ses membres participent, chacun selon ses compétences, à la gestion des affaires. Ce processus commence...