Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Karamé:"je suis la phobie de Hariri et j'espère le rester

A la veille du scrutin de Tripoli, qui devait être hier le cadre d’un combat de «titans» entre le premier ministre Rafic Hariri et l’ancien chef du gouvernement Omar Karamé, ce dernier a lancé samedi une attaque d’une rare violence contre son rival, l’accusant d’avoir «mobilisé toutes ses hordes et ses dollars pour mettre à genoux Tripoli et l’humilier». «Tripoli fait face à un assaut féroce à coups d’argent, de pouvoir et de médias», a affirmé M. Karamé. «Vous pouvez d’ailleurs constater comment les candidats de Hariri, dont nous connaissons pourtant les moyens, dépensent sans compter pour financer leur campagne et nous accusent ensuite d’exercer depuis 50 ans une hégémonie sur la municipalité», a-t-il dit. Accusant le premier ministre de «donner ses ordres aux Tripolitains à partir de la Future TV pour leur enjoindre de voter pour tel ou tel», il a affirmé que «tous les militaires tripolitains affectés au détachement de force dépendant de la présidence du Conseil ont reçu des permissions il y a quelques jours pour être transformés en agents électoraux». «Tous les équipements, ordinateurs et autres matériels ont été acheminés à Tripoli à bord de camions, ainsi que toute sa machine électorale et ses dollars, avec lesquels il cherche à mettre Tripoli à genoux et à l’humilier», a-t-il ajouté. «A mes frères tripolitains, je dis que le Liban tout entier attend la bataille qui aura lieu demain (aujourd’hui). Qu’ils prennent exemple sur ce qui s’est passé dans la banlieue-sud (de Beyrouth), à Jounieh et à Deir el-Kamar, car la dignité a plus de valeur que tous les dollars de Hariri». Selon lui, «la bataille est claire. Elle opposera d’un côté la liberté de décision de Tripoli aux dollars qui viennent d’on ne sait où, mais toujours par l’intermédiaire de Hariri». M. Karamé a souligné qu’il aurait compris cet interventionnisme de M. Hariri si l’échéance était de nature politique. «Mais il est surprenant qu’il mobilise toutes ses hordes et tous ses dollars pour une bataille locale et administrative», a-t-il dit. A la question de savoir si cette campagne du premier ministre était dirigée contre lui personnellement, il a répondu: «Auriez-vous le moindre doute à cela? Je suis sa phobie et j’espère le rester». Ahdab répond à Karamé En réponse à M. Karamé, M. Misbah Ahdab, député de Tripoli, a indiqué samedi que personne ne peut s’arroger le droit de monopoliser la décision politique à Tripoli, la défense de la «dignité de la ville n’étant l’exclusivité de personne». Réfutant les allégations faisant référence à «l’utilisation de l’argent et du pouvoir» comme moyens d’influence lors des élections, M. Ahdab a soutenu que ces propos ont pour but de «détourner la bataille de son objectif réel». Après avoir reconnu que M. Karamé avait une présence effective «dans une partie de la ville de Tripoli», M. Ahdab a souhaité que ce dernier puisse accepter la présence des autres protagonistes ainsi que les idées qu’ils incarnent dans la bataille électorale. Revenant sur la question des coalitions électorales, et commentant l’alliance annoncée il y a une semaine entre M. Karamé et le député M. Issam Farès, M. Ahdab s’est demandé comment il se fait que les coalitions contractées par M. Karamé sont, elles, «légitimes, alors que notre accord avec un courant soutenu par M. Hariri est considéré comme une trahison?». Et M. Ahdab de conclure en disant que les différentes allégations contre M. Hariri, dont celle d’utiliser sa machine électorale lors du scrutin, ne peuvent «servir l’intérêt de M. Karamé. La plus grande réalisation reste, bien entendu, le fait que la décision est désormais entre les mains des citoyens», a-t-il enfin indiqué.
A la veille du scrutin de Tripoli, qui devait être hier le cadre d’un combat de «titans» entre le premier ministre Rafic Hariri et l’ancien chef du gouvernement Omar Karamé, ce dernier a lancé samedi une attaque d’une rare violence contre son rival, l’accusant d’avoir «mobilisé toutes ses hordes et ses dollars pour mettre à genoux Tripoli et l’humilier». «Tripoli...