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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Japon accélère les préparatifs pour éviter le chaos du "Bug" de l'an 2000

Le «bug» de l’an 2000 plongera-t-il les institutions financières et les entreprises japonaises dans le chaos? Conscientes du problème, les autorités japonaises accélèrent les préparatifs pour que la seconde économie mondiale soit fin prête dans moins de 575 jours. Des critiques, surtout américaines, prennent pour cible le Japon qui, à en croire la Chambre de commerce et d’industrie américaine à Tokyo (ACCJ), n’a réalisé ni l’ampleur ni l’urgence du défi que représente ce «bug» informatique. L’ACCJ met en garde contre la tendance de chefs d’entreprises japonais à se croire à l’abri du problème, le Japon observant un calendrier différent du calendrier grégorien. Prenant comme base l’année de l’accession au trône de l’empereur, le Japon est officiellement en l’an 10. Or au Japon comme ailleurs, tout se jouera à la seconde précise qui fera basculer les horloges du 31 décembre 1999 au 1er janvier 2000. Des millions d’ordinateurs et de logiciels sont incapables de prendre en compte plus de deux chiffres pour afficher l’année et risquent donc de se bloquer ou de donner des résultats erratiques. En théorie, ceci pourrait paralyser les transactions pour de nombreuses banques, maisons de courtage, entreprises, compagnies aériennes et autres institutions de crédit, semant une belle pagaille dans les chambres de compensation interbancaires, y compris pour les transactions avec l’étranger. «Le problème de l’an 2000 ne concerne pas seulement la gestion individuelle des institutions financières, mais la stabilité de l’ensemble du système financier du Japon», relève M. Ryuichi Shogan, haut fonctionnaire à la Banque du Japon, dans un article publié dans un magazine financier. «La Banque du Japon reconnaît pleinement l’importance de cette question», ajoute-t-il. Préparation très insuffisante Les grandes entreprises aussi ont mis sur pied des «task forces» pour se préparer. La compagnie aérienne JAL dépensera 8 millions de dollars pour être prête d’ici septembre 1999. Le constructeur automobile Honda explique qu’il a créé une équipe spécialisée depuis plusieurs années. Dans un «point de vue», l’ACCJ condamne ce qu’elle juge être une préparation très insuffisante au Japon. «Les efforts du gouvernement japonais ont été décevants compte tenu du fait de la gravité du problème», dit-elle. «Un dysfonctionnement systémique des marchés financiers causerait des dommages considérables et une perte de crédibilité à toutes les entreprises», ajoute la chambre. L’agence de notation financière américaine Moody’s Investors Service met, elle aussi, en doute les efforts entrepris au Japon. «Moody’s s’inquiète du fait que les dirigeants des banques japonaises ne semblent pas prendre les problèmes potentiels aussi sérieusement que les autres institutions». (AFP)
Le «bug» de l’an 2000 plongera-t-il les institutions financières et les entreprises japonaises dans le chaos? Conscientes du problème, les autorités japonaises accélèrent les préparatifs pour que la seconde économie mondiale soit fin prête dans moins de 575 jours. Des critiques, surtout américaines, prennent pour cible le Japon qui, à en croire la Chambre de commerce et...