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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Israël craint un retrait US du processus de paix

Une fois n’est pas coutume: Palestiniens et Israéliens étaient d’accord hier pour demander aux Etats-Unis de poursuivre leurs efforts en vue d’une relance du processus de paix, les premiers il est vrai réclamant en outre des pressions US sur Benjamin Netanyahu. L’Etat hébreu paraissait réellement inquiet jeudi à la perspective d’un éventuel retrait américain. «Il serait profondément regrettable que les Américains se dégagent du processus de paix. Il faut continuer à négocier, car les problèmes sont sérieux, profonds et complexes, et les choses ne peuvent pas se régler facilement», a affirmé M. David Bar-Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu. «Si nous concluons que nous ne pouvons tout simplement pas parvenir à un accord, alors nous le dirons publiquement et nous expliquerons pourquoi (...). Ce jour n’est pas si éloigné», avait déclaré mardi le porte-parole du département d’Etat James Rubin. Jeudi, le même Rubin est revenu à la charge: «Si nous ne sommes pas capables de combler certaines divergences et d’obtenir rapidement l’adhésion aux idées américaines, nous allons devoir le dire clairement et expliquer les raisons de cette situation», a-t-il affirmé, ajoutant: «Et ce jour n’est plus très loin». Selon le quotidien israélien «Yédiot Aharonot», citant des sources américaines, M. Clinton devait probablement autoriser Mme Albright à accorder une semaine supplémentaire au gouvernement de Benjamin Netanyahu. En cas de refus, comme la semaine passée, Mme Albright pourrait alors publiquement faire porter la responsabilité de cet échec sur M. Netanyahu, selon la presse israélienne. Interrogé sur ces informations, M. Rubin a indiqué qu’il n’était pas «constructif» pour le département d’Etat de répondre «à chaque fois que les médias israéliens profèrent un fait soi-disant nouveau». «Les divergences existent toujours, nous ne sommes pas en mesure de faire état d’une quelconque percée», a-t-il ajouté. Le négociateur palestinien en chef Saëb Erekat a, pour sa part, demandé aux Etats-Unis de publier immédiatement leurs propositions. «Il n’est pas question de blâmer Netanyahu, mais de réduire sa marge de manœuvre. Il continuera de chercher à gagner du temps tant que les Américains n’auront pas claqué la porte», a-t-il expliqué. «Un nouveau sursis poserait des questions graves sur le processus de paix et mettrait en doute le sérieux des Américains, car Yasser Arafat (le président palestinien) a avalé une pilule très amère en acceptant leur plan», a-t-il averti. Le ministre palestinien de la Coopération internationale Nabil Chaath a lui aussi appelé les Etats-Unis à accentuer leur pression sur Israël pour qu’il accepte leurs propositions. «Nous espérons que la pression (américaine) augmentera et qu’elle sera soutenue par une pression européenne pour inciter le gouvernement israélien à se plier aux exigences de la paix», a déclaré M. Chaath au terme d’un entretien avec le premier ministre jordanien Abdel Salam Majali. Dans des déclarations rapportées par l’agence officielle Petra, il a rejeté la responsabilité du blocage du processus de paix depuis mars 1997 sur «l’entêtement israélien et l’attitude tortueuse du premier ministre israélien». Le conseiller arabe israélien du président Yasser Arafat a mis en garde contre un «déferlement de violence» qui causerait des pertes israéliennes si le processus de paix était enterré. «Si le gouvernement israélien persiste à rejeter l’initiative américaine et s’il s’avère en conséquence que le processus de paix est mort et enterré, la situation va se dégrader et un déferlement de violence est prévisible», a déclaré M. Ahmed Tibi à la radio israélienne. «Ces violences ne feront cette fois pas de victimes uniquement dans le camp palestinien, contrairement à ce qui s’est passé la semaine dernière pour la «Naqba», a ajouté M. Tibi. Selon le quotidien «Yédiot Aharonot», citant une source au département d’Etat, «M. Clinton a donné son feu vert à Mme Albright pour accuser formellement Israël de l’échec des pourparlers, si M. Netanyahu n’accepte pas ses propositions dans un délai d’une semaine». M. Yéhouda Harel, député du parti «La Troisième Voie» (4 élus) et allié de M. Netanyahu, a mis le gouvernement en garde contre toute procrastination. «Nous ne tolérerons pas que les négociations traînent. Elles peuvent et doivent être menées à terme», a-t-il déclaré jeudi à la radio israélienne. Au ministère israélien des Affaires étrangères, on faisait état hier de l’opposition du gouvernement au projet franco-égyptien de convocation d’une conférence internationale visant à relancer le dialogue de paix. Dans un communiqué, le ministère s’est prononcé pour des négociations directes entre les parties concernées.
Une fois n’est pas coutume: Palestiniens et Israéliens étaient d’accord hier pour demander aux Etats-Unis de poursuivre leurs efforts en vue d’une relance du processus de paix, les premiers il est vrai réclamant en outre des pressions US sur Benjamin Netanyahu. L’Etat hébreu paraissait réellement inquiet jeudi à la perspective d’un éventuel retrait américain. «Il...