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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

425 : Israël prétend que sa proposition de retrait gagne du terrain Possouvaliouk exprime à Beyrouth son pessimisme sur les chances de déblocage du processus de paix

Deux discours opposés: Israël qui affirme que sa proposition de retrait conditionnel du Liban-Sud gagne du terrain, prétendant que «nombre de pays arabes voient d’un œil positif» son initiative, et l’émissaire spécial russe pour le Proche-Orient, M. Viktor Possouvaliouk, qui se déclare «pessimiste» sur les chances d’un déblocage du processus de paix y compris sur le volet libano-israélien. Le directeur général adjoint du ministère des Affaires étrangères, M. Yoav Biran, a déclaré hier que «le fait que (le ministre syrien des AE, M. Farouk) Chareh se rende à Washington à cette date est très important et montre bien que tout le monde comprend que la proposition israélienne est bien présente». «Elle est sérieuse, elle est sur la table et on ne peut pas l’ignorer ou la refuser», a-t-il ajouté. Un haut responsable israélien ayant requis l’anonymat (et dont les propos sont rapportés par l’AFP) a pour sa part assuré qu’«en dépit de leurs déclarations, (nous) savons que nombre de pays arabes voient d’un œil positif» la proposition israélienne. Il a également estimé que Damas, qui pour l’heure rejette l’initiative de Tel-Aviv, «n’a pas dit son dernier mot. Les Syriens commencent à réaliser qu’ils ne peuvent continuer à ignorer la proposition israélienne». Ce sentiment d’un possible déblocage n’est pas du tout partagé par M. Possouvaliouk qui a effectué hier une brève visite à Beyrouth, la deuxième en moins d’une semaine. A l’issue d’un entretien de 75 minutes avec le ministres des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, l’émissaire russe a déclaré qu’il l’avait informé des résultats de la tournée qui l’a mené en Egypte, à Gaza, en Israël, en Jordanie et en Syrie qu’il a également utilisée à deux reprises. M. Possouvaliouk était accompagné du chef du département du Proche-Orient dans son ministère, M. Andrey Vdovine, et de l’ambassadeur de Russie au Liban, M. Oleg Peressypkin. Côté libanais, ont assisté à l’entretien le secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan, et le directeur du département des affaires politiques, M. Samir Khoury. «Je suis pessimiste, a-t-il dit. C’est peut-être la première fois que j’utilise ce mot. Le volet palestinien est en crise et aucun progrès n’est en vue sur les volets syrien et libanais». «C’est pour cela que je dis d’une manière catégorique que la Russie va faire preuve de beaucoup de dynamisme, a ajouté le diplomate. Et je vais exposer au ministre des AE Evgueni Primakov des idées précises sur le rôle que nous pouvons jouer en coopération avec les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Egypte». M. Possouvaliouk a encore dit: «Nous avons toujours insisté sur la nécessité de prendre en considération les relations spéciales qui unissent le Liban et la Syrie et sur l’importance d’une reprise simultanée des négociations sur les volets libano-israélien et syro-israélien. De même que nous avons toujours souligné notre attachement à l’application de la résolution 425 conformément au texte». Le diplomate russe a par ailleurs exclu que le blocage du processus de paix puisse conduire à «une confrontation militaire dans la région» ou au Liban-Sud. «Pendant les différentes étapes de ma tournée, j’ai appelé les différentes parties à la retenue. Ma conviction et mon espoir sont qu’il n’y aura pas d’escalade», a-t-il dit. Lors d’une conférence de presse organisée un peu plus tard, M. Boueiz a assuré que M. Possouvaliouk ne lui avait pas transmis de «nouvelles propositions israéliennes». Le ministre s’est longuement étendu sur l’évolution des relations entre le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu et l’administration américaine. «Nous nous trouvons dans une situation exceptionnelle extrêmement dangereuse, a-t-il dit. M. Netanyahu est capable de bloquer les décisions de l’administration US alors même que celle-ci est l’alliée et l’amie d’Israël».
Deux discours opposés: Israël qui affirme que sa proposition de retrait conditionnel du Liban-Sud gagne du terrain, prétendant que «nombre de pays arabes voient d’un œil positif» son initiative, et l’émissaire spécial russe pour le Proche-Orient, M. Viktor Possouvaliouk, qui se déclare «pessimiste» sur les chances d’un déblocage du processus de paix y compris sur le...