M. Omar Karamé, député de Tripoli et ancien président du Conseil, a conféré, en fin de semaine, avec M. Elias Abou-Rizk, président de la CGTL indépendante. A l’issue de la rencontre M. Abou-Rizk a fait une déclaration à la presse dans laquelle il a notamment déclaré que «la démission de M. Ghanim Zoghbi (président de la CGTL officielle) va permettre au gouvernement de ne pas répondre aux demandes de la classe ouvrière». «Le pouvoir va se servir de la démission de M. Zoghbi comme prétexte pour se dérober à ses responsabilités et éviter de donner satisfaction aux revendications des travailleurs» a indiqué M. Abou-Rizk avant d’ajouter: «Il semble que M. Zoghbi veuille maintenir sa démission, mais je ne vois pas très bien comment les choses vont évoluer. Pour le remplacer il faudrait qu’il y ait des élections ce qui est impossible dans l’état actuel des choses étant donné que le mandat de six unions syndicales représentées à la CGTL a expiré depuis longtemps rendant par là la présence de leurs représentants à l’instance supérieure syndicale illégale» a expliqué M. Abou-Rizk. Pour le leader syndicaliste indépendant c’est la décision du ministère du Travail qui constitue, pour le moment, la grande inconnue. Est-ce que le président de la fédération des employés de banques peut constituer un candidat de compromis qui faciliterait la réunification du mouvement syndical» lui a-t-on demandé? «Tout dépend de ce qu’on veut de ces élections, a répondu M. Abou-Rizk, le mandat du président de fédération a expiré il y a deux ans, sa présidence est donc illégale. Qu’il règle sa situation et on aura tout le temps de discuter des suites à donner à son action» a-t-il conclu.