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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak-ONU : le fossé se réduit

L’inspection des sites présidentiels irakiens, soupçonnés d’abriter des armes de destruction massive, a réduit le fossé entre l’Irak et l’ONU, a affirmé hier l’envoyé spécial de l’ONU à Bagdad, alors qu’à Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères estime que la réussite de cette mission d’inspection «ouvre la voie» à la levée de l’embargo pétrolier contre l’Irak. «Un nouveau chapitre est ouvert dans les relations entre l’ONU et l’Irak», a déclaré, lors d’une conférence de presse, M. Prakash Shah, représentant en Irak du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. «Il y avait un grand problème de crédibilité entre les deux parties qui a failli mener à une situation de confrontation», et l’inspection des sites présidentiels «a réduit le fossé», a dit le diplomate indien, arrivé à Bagdad le 22 mars pour prendre ses fonctions. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont menacé l’Irak de frappes militaires s’il n’ouvre pas ses sites présidentiels aux inspecteurs de la Commission spéciale de l’ONU chargée du désarmement irakien (UNSCOM). M. Annan a désamorcé la crise en signant le 23 février à Bagdad un accord sur l’inspection de ses sites par des experts de l’UNSCOM accompagnés de diplomates. Les inspections initiales des huit sites, entamées le 26 mars, ont pris fin le 2 avril sans incident. «Les visites se sont déroulées correctement (...) avec un esprit de coopération et de flexibilité de part et d’autre», a ajouté M. Shah qui avait rencontré depuis son arrivée le vice-premier ministre irakien Tarek Aziz et le chef de la diplomatie Mohammad Saïd al-Sahhaf. «Ce qui est important est que ce problème (de crédibilité) a été résolu», a souligné le représentant de M. Annan. Il a indiqué que de nouvelles inspections des sites «dépendront du rapport qui sera soumis au Conseil de Sécurité sur les visites initiales». Le diplomate sri lankais Jayantha Dhanapala, chef du «groupe spécial» chargé de l’inspection des sites, avait indiqué qu’il allait rencontrer M. Annan à New York pour lui remettre le rapport. «L’UNSCOM doit aussi remettre au cours de ce mois son rapport semestriel au Conseil de Sécurité, qui doit contenir des détails sur ce qui s’est passé», a indiqué M. Shah. L’UNSCOM est chargée depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991 de démanteler l’armement de destruction massive de l’Irak. L’embargo international imposé à l’Irak depuis son occupation du Koweit en 1990 ne peut être levé avant que l’UNSCOM ne certifie que l’Irak ne possède plus d’armes prohibées. Soulignant que la levée des sanctions internationales imposées à l’Irak dépend du Conseil de Sécurité, M. Shah a affirmé que celles-ci avaient durement affecté la population. «L’impression que j’ai eue après mes discussions avec les organismes de l’ONU chargés des activités humanitaires est que la population a été durement éprouvée par les sanctions», a encore ajouté le diplomate indien, citant l’exemple d’un million d’enfants qui souffrent de malnutrition. (AFP, Reuters)
L’inspection des sites présidentiels irakiens, soupçonnés d’abriter des armes de destruction massive, a réduit le fossé entre l’Irak et l’ONU, a affirmé hier l’envoyé spécial de l’ONU à Bagdad, alors qu’à Moscou, le ministère russe des Affaires étrangères estime que la réussite de cette mission d’inspection «ouvre la voie» à la levée de l’embargo...