Maison-Blanche : le retour des affaires

L’avocat et proche ami du président Bill Clinton, Vernon Jordan, a été entendu hier par le «grand jury» fédéral de Washington enquêtant sur l’affaire Lewinsky. Cette audition survient à un moment où une autre affaire, celle de Whitewater, revient au devant de la scène avec la publication d’enregistrements de propos tenus par un ami du couple présidentiel et qui mettent principalement en cause Hillary Clinton. (VOIR AUSSI PAGE 9). Vernon Jordan est soupçonné dans l’affaire Lewinsky d’avoir tenté de fournir un emploi à Monica Lewinsky, une ex-stagiaire à la Maison-Blanche, en échange de son silence sur une liaison présumée qu’elle aurait entretenue pendant un an et demi avec le président Bill Clinton. C’est la deuxième fois que M. Jordan est ainsi appelé à répondre aux questions des procureurs et des membres du «grand jury» (jury de mise en accusation). En mars, il avait admis avoir aidé la jeune fille à trouver un avocat et lui avoir trouvé, grâce à ses relations, un emploi dans le secteur privé. Monica Lewinsky, 23 ans, venait alors de recevoir une convocation pour témoigner dans le procès pour harcèlement sexuel intenté par Paula Jones contre le président Clinton. Bien qu’admettant avoir aidé la jeune fille à la demande de la secrétaire du président, Betty Currie, Vernon Jordan dément toutefois formellement lui avoir demandé de mentir quant à l’existence d’une liaison avec M. Clinton. Il affirme également que tant Monica Lewinsky que le président ont affirmé n’avoir jamais entretenu une telle liaison. Ces derniers ont affirmé cette version des faits dans des déclarations sous serment. Le procureur indépendant Kenneth Starr enquête pour savoir s’ils n’ont pas commis à cette occasion un parjure et tenté de faire obstruction à la justice. La secrétaire du président, Betty Currie, devrait également témoigner à nouveau cette semaine devant le «grand jury». (AFP, Reuters)