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Actualités - CHRONOLOGIE

Les enquêtes du Saint-Siège excluent un crime à caractère passionnel Le double meurtre au Vatican motivé par une banale affaire de promotion (photo)

Le meurtre au Vatican du commandant de la garde suisse et de son épouse par un jeune garde, qui s’est ensuite donné la mort, semble être lié à une banale affaire de promotion interne. «Je dirais que c’est plus qu’une hypothèse que (le double meurtre se soit produit) dans un moment de folie», a déclaré aux journalistes Mgr Joaquin Navarro-Valls, le porte-parole du Saint-Siège, qui a pris en charge l’enquête (VOIR PAGE 10). Mgr Navarro-Valls, qui a expressément exclu la thèse d’un meurtre à caractère passionnel ou sexuel, a ajouté que l’assassin présumé, le vice-caporal Cédric Tornay, «s’était plaint hier de ne pas être apprécié à sa juste valeur au sein de la garde suisse». «J’étais très ami avec le couple, qui était un couple modèle. Le fait qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfant ne les a pas empêchés de consacrer leur temps à d’autres activités», a-t-il dit. Selon lui, le jeune garde avait reçu en février un avertissement par écrit de son supérieur pour avoir «fait le mur» un soir. Il était aussi furieux d’avoir été écarté de la liste des gardes qui devaient être récompensés hier par le pape. La cérémonie a, depuis, été annulée. Le vice-caporal venait aussi, dit-on, de rompre avec son amie italienne. Le pape, qui tenait, dit-on, son nouveau «capitaine-commandant» en très haute estime, s’est déclaré hier très attristé par sa mort dans un télégramme de condoléances adressé à la famille du colonel AloÏs Estermann. «Dans ces circonstances qui échappent à la compréhension de l’homme, j’inclus dans mes prières à Dieu les questions et la détresse qui sera ressentie par beaucoup dans les jours qui viennent», écrit notamment le pape. Jean-Paul II avait été informé de la tragédie peu de temps après la découverte, lundi soir, des trois cadavres dans un appartement du palais pontifical. Le nouveau commandant des gardes suisses, sa femme et un autre garde suisse ont été découverts tués par balle, avait annoncé le porte-parole dans la nuit de lundi à mardi. Navarro-Valls a déclaré que, selon les premiers éléments de l’enquête, le vice-caporal Tornay, 23 ans, aurait, dans un moment de folie, abattu son chef, Aloïs Estermann, 43 ans, et l’épouse de ce dernier, Gladys Meza, d’origine vénézuélienne, avant de retourner l’arme contre lui. En début de soirée, le jeune garde avait donné à ses camarades une lettre destinée à sa famille dont le contenu n’a pas été divulgué. (Reuters, AFP)
Le meurtre au Vatican du commandant de la garde suisse et de son épouse par un jeune garde, qui s’est ensuite donné la mort, semble être lié à une banale affaire de promotion interne. «Je dirais que c’est plus qu’une hypothèse que (le double meurtre se soit produit) dans un moment de folie», a déclaré aux journalistes Mgr Joaquin Navarro-Valls, le porte-parole du...