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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton tente de sauver le processus de paix au P.O. Condition US pour de nouvelles négociations palestino-israéliennes à Washington : des progrès dans les cinq jours (photo)

Israéliens et Palestiniens ne sont pas parvenus à renouer hier à Londres un dialogue direct crucial pour le déblocage du processus de paix, et se sont vu assigner cinq jours par Bill Clinton pour réaliser les progrès indispensables à de nouvelles rencontres lundi à Washington. «Bill Clinton est prêt à les recevoir à Washington, mais l’invitation est conditionnelle», a averti le secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Les discussions doivent «se tenir sur la base de nos propositions», a-t-elle ajouté, en accentuant la pression après un jour et demi de navette frénétique entre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. «Les édulcorer n’est pas à l’ordre du jour», a-t-elle ajouté en guise d’avertissement voilé au premier ministre israélien, rendu par les Palestiniens responsable de l’absence de percée à Londres. Le blocage cette fois encore a porté sur l’ampleur du retrait militaire israélien de Cisjordanie. Les Américains insistent pour qu’il porte sur 13,1% du territoire. Les Palestiniens se sont rangés à la proposition après avoir révisé leurs ambitions initiales à la baisse. Mais les Israéliens ont encore répété hier que des impératifs de sécurité excluaient toute nouvelle concession au-delà des 9% officiellement acceptés même si, officieusement, Jérusalem serait prêt à aller jusqu’à 11%. D’ici lundi prochain, les négociations se poursuivront à Londres à un niveau subalterne, avec notamment autour de la table Dennis Ross, coordinateur américain pour le Proche-Orient et le secrétaire général du gouvernement israélien Dany Naveh sans la présence des Palestiniens. Une tâche difficile La tâche promet d’être particulièrement difficile. Benjamin Netanyahu n’a en effet donné aucune indication de son éventuelle volonté de composer sur le retrait israélien, au grand dam de Madeleine Albright qui s’était dans la matinée entretenue par téléphone avec le président Clinton. Yasser Arafat, dont la délégation a d’abord annoncé l’effondrement des pourparlers, s’est déclaré disposé «à poursuivre (les discussions) et à prendre part à toute rencontre qui serait proposée à l’avenir en vue de parvenir à un accord». Mais le président de l’Autorité palestinienne avait lui-même manifesté sa frustration, en menaçant de quitter Londres dès lundi soir. Chaque camp s’employait hier à ne pas apparaître comme responsable d’une éventuelle prolongation de l’impasse qui paralyse le processus depuis plus d’un an. «Je suis ici pour faire avancer les choses. Je ne cherche pas à les freiner», a cru bon d’assurer à la presse M. Netanyahu. «Ce n’est pas une percée mais ce n’est pas un échec et il y a des progrès», a résumé de son côté le premier ministre britannique Tony Blair, qui avait invité les protagonistes à Londres pour ces entretiens séparés. Il agissait en qualité de président en exercice d’une Union européenne soucieuse d’apporter sa contribution à la relance d’un processus censé aboutir sous un an. Les seuls progrès immédiats dont Israéliens et Américains se sont prévalus portaient sur les dossiers concernant l’ouverture de l’aéroport et de la zone industrielle de Gaza, considérés comme importants pour désenclaver l’embryon d’Etat palestinien, mais secondaires. Dès son retour à Tel-Aviv, hier, Benjamin Netanyahu s’est dit prêt à aller à Washington, ajoutant qu’il était capable «quand il le fallait» de faire preuve de «flexibilité». Quant à Yasser Arafat, il s’est envolé pour le Maroc où si il s’est entretenu hier soir avec le roi Hassan II. D’hypothétiques progrès à Washington permettraient d’envisager de réunir enfin en sommet MM. Arafat et Netanyahu, qui n’ont pas eu de rencontre directe depuis octobre dernier. Un accord sur la Cisjordanie permettrait de lancer enfin les négociations sur le statut final des territoires palestiniens autonomes, dont dépend le sort de Jérusalem que les deux parties revendiquent comme capitale. Ces négociations auraient dû démarrer voici un an pour aboutir le 4 mai 1999. (AFP-Reuters)
Israéliens et Palestiniens ne sont pas parvenus à renouer hier à Londres un dialogue direct crucial pour le déblocage du processus de paix, et se sont vu assigner cinq jours par Bill Clinton pour réaliser les progrès indispensables à de nouvelles rencontres lundi à Washington. «Bill Clinton est prêt à les recevoir à Washington, mais l’invitation est conditionnelle», a...