Au lendemain de la disparition d'un Corot au Louvre Un tableau d'Alfred Sisley volé au musée des Beaux-arts d'Orléans

Un tableau attribué au peintre impressionniste Alfred Sisley (1839-1899), «Le Jardin au bord de l’eau», a été volé au musée des Beaux-Arts d’Orléans, au sud de Paris, a-t-on appris lundi auprès de la mairie de la ville. L’huile sur toile de 26cm sur 49cm, d’une valeur estimée à 500.000 FF (83.300 dollars), a été dérobée le jeudi 30 avril entre 10h et 13h10, selon le conservateur-adjoint du musée, Isabelle Klinka. Le ou les voleurs ont pris la toile et son châssis, mais ont laissé le cadre sur place, dans le hall du musée où le tableau était accroché derrière le panneau d’accueil, selon la même source. Le système de vidéo-surveillance ne prenait pas en compte cet angle, a-t-on indiqué. Selon les enquêteurs, il s’agirait d’un vol sur commande. Le vol de l’œuvre n’a été révélé que lundi, au lendemain de celui perpétré dimanche au musée parisien du Louvre. L’enquête sur ce vol, à une heure de grande affluence, d’une toile de Camille Corot, de petit format (34x49cm), détachée de son cadre en dépit d’une vitre de protection, s’annonce difficile. Ce «Chemin de Sèvres», peint vers 1858, est abondamment décrit dans les catalogues et reproduit en carte postale par le Musée du Louvre, ce qui le rend à peu près impossible à négocier sur le marché de l’art. Le tableau, considéré comme typique des paysages de Corot, avec un ciel nuageux, un arbre sur la droite, quelques personnages et une perspective très travaillée, est estimé par les assurances à 8 millions de FF (1,3 million de dollars). Par ailleurs, une autre œuvre de Corot, un paysage estimé à 600.000 FF (100.000 dollars), a été dérobé entre jeudi et dimanche, chez un particulier domicilié dans un quartier élégant, le 7e arrondissement de Paris, a-t-on appris de source policière lundi. Le vol a été perpétré par effraction et constaté dimanche par le propriétaire de retour chez lui. Des bijoux ont également disparu, selon la victime. Selon la police, il n’y a pas de rapport avec le vol du Corot au Louvre. Il s’agit, précise-t-on, d’une «coïncidence» et d’une œuvre de moindre valeur. (AFP)