Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Meeting oratoire de la CGTL - Indépendante pour le premier mai Abou Rizk se déchaîne contre la politique fiscale du gouvernement

A l’occasion du premier mai, la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL-Indépendante), a organisé vendredi un meeting oratoire à l’Hôtel Beaurivage en présence d’un grand nombre de personnalités politiques et de centaines de partisans. Dans son discours, le président de la centrale syndicale indépendante, M. Elias Abou Rizk, s’est déchaîné contre la politique fiscale du gouvernement «qui enrichit davantage les riches et appauvrit les pauvres». «C’est par peur du Premier mai qu’il ont commis le crime d’avril, a déclaré M. Abou Rizk en allusion aux élections syndicales du 24 avril de l’année dernière qui ont vu la scission de la CGTL. Non à la politique de l’oppression, non l’Etat-ferme, non au partage du butin et non à la troïka destructrice». Le responsable syndical s’est élevé contre «la politique de la reconstruction qui dépense des milliards là ou des millions suffisent, et qui construit des ponts sur le sable en détruisant les ponts entre les gens. Une politique sans priorité». «Non à un Etat à la confiance perdue, a poursuivi M. Abou Rizk. Un Etat sans vision dont la politique économique vise à transformer le Liban en casino ou en lieu de loisir. Des orientations économiques qui détruisent les secteurs productifs, qui brûlent les cultures, supervisent la faillite des usines et le licenciement des ouvriers et veulent vendre l’Etat à des sociétés et des investisseurs locaux et étrangers. Non à des orientations dont la philosophie est d’enrichir davantage les riches et d’appauvrir les pauvres». Selon le président de la CGTL, «tous les chiffres et toutes les promesses du gouvernement sont faux. Les gens connaissent la vérité et ne croient plus les responsables. Nous rejetons catégoriquement leur politique fiscale dangereuse, basée sur (la taxe sur) l’essence». M. Abou Rizk a qualifié de «vide» la politique sociale du gouvernement. «Il s’agit d’une politique qui ne croit pas à l’Homme, qui est hostile à toute la société civile et qui considère que les ouvriers sont moins que des salariés, de simples exécutants (...). C’est une politique qui estime que la conscience, les élections, l’honneur, la dignité et la patriotisme ont un seul nom: le Dollar», a-t-il dit. «Oui au changement par tous les moyens légaux. Par la persuasion, par le dialogue et par les manifestations, a encore dit M. Abou Rizk. (Il faut) édifier l’Etat des institutions qui ramène la confiance. L’Etat-providence, l’Etat de la justice, du droit, de la démocratie et de la liberté». Les ingérences du pouvoir Mme Nayla Moawad, député du Liban-Nord, a sévèrement critiqué les ingérences du pouvoir dans les affaires syndicales. «J’aurais souhaité qu’il y ait aujourd’hui une seule confédération, un seul bloc, une famille unie(...), a-t-elle dit. J’aurais souhaité que le premier mai soit la fête des travailleurs. Toutefois, la réalité est différente. L’ingérence du pouvoir dans les syndicats (a provoqué) des divisions et des déchirements qui ont failli venir à bout du rôle de la CGTL et de son efficacité. Les décideurs ont tendance à prendre le contrôle de la centrale syndicale. Ils ont voulu mêler les syndicats et les confédérations à leurs tiraillements politiques et à leurs tendances sectaires, comme c’est le cas dans toutes les institutions publiques. Les valeurs de cette fête ne peuvent être retrouvées que si le pouvoir cesse ses interventions dans les affaires syndicales. Il faut surmonter la politique du partage du butin et renforcer la véritable entente sur des valeurs communes, notamment la liberté publique». «Comment parler de fête des travailleurs à la lumière de cette détérioration dangereuse de la situation économique à cause de la politique du gouvernement visant à briser les intérêts des ouvriers et à saper la classe moyenne, a ajouté M. Moawad. L’augmentation de taxes douanières sur toutes les marchandises est-elle le cadeau offert aux travailleurs à la veille de leur fête. Il est désormais clair que 75% de la fiscalité repose sur les impôts indirects qui touchent en premier lieu les personnes aux revenus limités»? M. Mohammed Raad a axé son discours sur «la politique du tâtonnement» au gouvernement aussi bien dans le domaine de l’économie que de la politique. Après avoir rendu hommage aux travailleurs du Liban, le député du Hezbollah a sévèrement critiqué l’attitude du gouvernement à l’égard de la proposition israélienne de retrait, reprochant aux autorités la lenteur avec laquelle ils ont riposté à l’offensive diplomatique d’Israël. Le secrétaire général de la CGTL, M. Yasser Nehmé, ainsi que des représentants des professeurs et des enseignants des secteurs public et privé ont également pris la parole lors de ce meeting.
A l’occasion du premier mai, la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL-Indépendante), a organisé vendredi un meeting oratoire à l’Hôtel Beaurivage en présence d’un grand nombre de personnalités politiques et de centaines de partisans. Dans son discours, le président de la centrale syndicale indépendante, M. Elias Abou Rizk, s’est déchaîné contre...