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Actualités - ANALYSE

Loi électorale - Plus de démocratie faussée Un code nouveau tout à fait consensuel

Selon l’un des membres «politiques» du gouvernement, la future loi électorale sera aussi équitable qu’égalitaire. Et se verra fondée sur un large consensus national… À en croire ce ministre, «les exigences des principaux courants ou pôles seront prises en compte. Mais l’objectif qui déterminera tout sera le taux effectif de représentativité des députés, tant au niveau des régions qu’au plan démo-politique. Il ne faut plus de listes préfabriquées par des leaders dont l’influence repose essentiellement sur le contrôle de quelques clés économiques, financières ou tribales. Il ne faut plus que des cloisons séparent le député des intérêts réels de son électorat comme de ses préoccupations. Autrement dit on doit cesser de pratiquer une démocratie faussée qui s’apparente plutôt au féodalisme, parfois sous des formes miliciennes. Plus personne ne doit pouvoir se targuer d’avoir “pris le bon train”, c’est-à-dire d’être soutenu par des coalitions d’intérêts situées à des postes de direction comme ce fut le cas lors des dernières législatives». Au printemps Selon cette source gouvernementale, le projet de nouvelle loi électorale devrait être prêt au printemps prochain. Quelles en seraient les lignes directrices ? Il est prématuré d’en parler, répond le ministre, car rien n’a encore été étudié en détail. Ni les principes de base, ni le découpage administratif ou le nombre de circonscriptions. Et à ce propos, croit-il bon d’ajouter, nous nous distinguons de l’ancien régime par le fait que nous refusons de traiter un sujet hors du site où il doit être débattu constitutionnellement. Autrement dit, nous n’allons pas exposer en public nos vues sur la loi électorale tant qu’elle n’a pas été examinée en Conseil des ministres. Et surtout, nous n’allons pas nous chamailler devant les médias sur de telles questions en suspens, comme cela se faisait auparavant…» Une chose reste certaine : si le nouveau pouvoir réussissait vraiment à établir un code électoral consensuel, ce serait une remarquable réussite à mettre à son actif. Car le problème, on le sait, n’a fait jusque-là que provoquer des divisions et des querelles, au sein même de la caste dirigeante issue de Taëf. Le président Élias Hraoui avait proposé un compromis : un scrutin en deux étapes, la première, sélective, au niveau du caza; et la deuxième, élective, au niveau du mohafazat. Mais l’idée avait été rejetée, comme trop compliquée, par l’ensemble des autres parties concernées. On en est donc resté en 96, au mépris du principe élémentaire d’égalité et malgré la condamnation formelle du Conseil constitutionnel, au modèle bancal de 92 : le mohafazat comme circonscription partout sauf au Mont-Liban. Ce qui, on le sait, revenait à pénaliser lourdement le camp chrétien. Bkerké a donc protesté contre le fait que le découpage des circonscriptions ait été taillé à la mesure de certains leaderships et aux dépens de la représentativité. Tendance à l’accroissement du nombre de circonscriptions Mais même sur le plan global d’ensemble, comme la plupart des élus le reconnaissent eux-mêmes, la Chambre actuelle n’est pas spécialement représentative. Preuve en est que d’après un sondage la plupart des Libanais ne savent pas vraiment qui les représente au Parlement et ne connaissent que quelques noms. Toujours est-il que dans les cercles politiques la tendance du jour est à l’accroissement du nombre de circonscriptions. Certains veulent à cet effet porter le nombre de mohafazats à dix. D’autres pensent qu’on peut découper, sans tenir compte des frontières administratives, 17 circonscriptions homogènes : – Mont-Liban, 4 circonscriptions : Jbeil-Kesrouan; Metn-Nord; Baabda-Aley; Chouf. – Nord, 4 circonscriptions : Batroun-Koura; Bécharré-Zghorta; Tripoli-Dennyé; Akkar. –Békaa, 3 circonscriptions :Zahlé; Baalbeck-Hermel; Békaa-Ouest. – Sud, 3 circonscriptions : Jezzine-Saïda-Zahrani; Bint Jbeil; Marjeyoun-Nabatyeh-Hasbaya. – Beyrouth, 3 circonscriptions comme dans l’ancien temps…
Selon l’un des membres «politiques» du gouvernement, la future loi électorale sera aussi équitable qu’égalitaire. Et se verra fondée sur un large consensus national… À en croire ce ministre, «les exigences des principaux courants ou pôles seront prises en compte. Mais l’objectif qui déterminera tout sera le taux effectif de représentativité des députés, tant au...