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Actualités - CHRONOLOGIE

Tennis - Dopage L'étrange cas de Monsieur Petr Korda (photos)

Etrange à bien des égards est le cas du Tchèque Petr Korda, contrôlé positif à la nandrolone lors du tournoi de Wimbledon et resté en activité depuis, la Fédération internationale de tennis (ITF) s’étant rangée à l’argument pourtant bien éculé suivant lequel il avait pris cet anabolisant à son insu. S’agissant d’un tournoi du Grand Chelem, il n’est pas insolite que son cas ait été rendu public. Contrairement à l’ATP Tour, l’ITF, qui procède aux contrôles antidopage en pareilles circonstances, ne conserve en effet pas secrets les résultats des analyses. On peut en revanche s’étonner que les explications fournies par le joueur aient été acceptées aussi facilement. «Combien de fois n’avons-nous pas entendu cette histoire de champion dopé à son insu!», s’est écrié le Dr Peter Larkins, médecin sportif australien. C’est d’autant moins vraisemblable que la nandrolone est infiniment plus efficace administrée par injection que par voie orale. Et qu’il est difficile de recevoir une piqûre sans s’en apercevoir et sans s’inquiéter du contenu de la seringue. Reste à savoir les quantités qui ont été décelées, question à propos de laquelle l’ITF reste muette et qui serait pourtant significative de la gravité de l’infraction. Et à se demander pourquoi un sportif fortuné aurait eu recours à un produit dopant aussi «primaire» et aussi facilement décelable. Indulgence surprenante Certes, Petr Korda a protesté de sa bonne foi et proclamé sa totale adhésion à l’action antidopage des autorités sportives dont il relève, ce qui a sans doute favorisé une indulgence un peu surprenante, le joueur s’étant vu seulement retirer les gains et les points acquis à Wimbledon. Certes, le contrôle dont il avait fait l’objet après sa victoire sur le Chilien Marcelo Rios, en finale du tournoi de Melbourne, au début de la saison, avait été négatif. Mais les tentations ne manquaient pas. Après ce premier succès dans un tournoi du Grand Chelem, Korda s’était en effet trouvé en situation de devenir N.1 mondial. Classé N.2 avant Roland-Garros, il était encore N.3 avant Wimbledon. A trente ans, l’occasion ne se représenterait jamais plus pour un joueur fragile (1,90 m et 72 kg), souvent blessé et susceptible d’être concerné par les effets prêtés à la nandrolone: augmentation de la confiance en soi, amélioration des capacités d’entraînement, recul du seuil de la fatigue, stimulation de la volonté et de l’agressivité. Dans la chronique feutrée du dopage sur les courts, le cas de Monsieur K. n’est pas le premier à présenter quelques bizarreries. Cela tient en bonne partie à la force du noyau professionnel, la Fédération internationale de tennis ayant, avec celles du football et du cyclisme, montré des réticences à adhérer au front constitué par le CIO, le 27 novembre, dans la perspective de la conférence internationale prévue début février. Ce furent en tout cas les seules fédérations à émettre de fortes réserves concernant les règles et les sanctions acceptées dans leur principe par les trente-cinq autres. Le président de la Fédération croate et le père de Goran Ivanisevic condamnés à un mois de prison avec sursis Le président de la Fédération croate de tennis Suad Rizvanbegovic et le père de Goran Ivanisevic, Srdan, ont été condamnés par le tribunal de Zagreb à une peine d’un mois de prison avec sursis pour diffamations, a rapporté le quotidien croate Jutarnji List. Srdan Ivanisevic avait porté plainte contre M. Rizvanbegovic, qui l’avait accusé dans un article publié le 18 avril dans la presse gouvernementale d’avoir fondé un parti «la Nouvelle Yougoslavie». Ce type d’accusation, contenant une forme suggérée de nostalgie envers le régime ex-yougoslave, est particulièrement mal perçu en Croatie. Le père de Goran a été condamné à la même peine pour avoir accusé publiquement M. Rizvanbegovic, un proche du président croate Franjo Tudjman, d’entretenir une relation hypocrite et intéressée avec le chef de l’État, et de ne parrainer que certains clubs. «Je n’aurais pas dû être condamné, et lui (Srdan) aurait dû être puni davantage», a déclaré M. Rizvanbegovic après la lecture du jugement, cité par le quotidien. Les relations entre les deux hommes s’étaient nettement tendues après le refus de Goran Ivanisevic de jouer pour la Coupe Davis tant que M. Rizvanbegovic, qui a limogé l’année dernière l’entraîneur de la sélection, Zeljko Franulovic, occupera ses fonctions actuelles.
Etrange à bien des égards est le cas du Tchèque Petr Korda, contrôlé positif à la nandrolone lors du tournoi de Wimbledon et resté en activité depuis, la Fédération internationale de tennis (ITF) s’étant rangée à l’argument pourtant bien éculé suivant lequel il avait pris cet anabolisant à son insu. S’agissant d’un tournoi du Grand Chelem, il n’est pas insolite que son...