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Actualités - CHRONOLOGIE

Société - Des femmes brutalisées par des agents de l'ordre Incident devant le Palais de justice de Baabda

Les parents d’un jeune homme, tué lors d’une altercation avec des agents de la Sûreté générale, et qui réclamaient la réouverture de l’enquête, ont été brutalisés hier par les policiers en faction au Palais de justice de Baabda. Six jeunes femmes ont été blessées, et l’une d’entre elles a dû être hospitalisée, selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber. La famille a décidé alors de porter cette affaire au palais de Baabda où une délégation a été reçue par un officier supérieur qui a promis de transmettre ses doléances au président Émile Lahoud. Moins de deux heures plus tard, le juge d’instruction Yéhia Wardé a fixé au 22 décembre la date de la réouverture de l’enquête. Le drame vaut la peine d’être raconté. Le 9 octobre dernier, deux jeunes gens, Ghassan Kassem Soueid et Jamal Ahmed, décident d’effectuer une promenade en montagne. Ils prennent la route du Chouf à bord de leur moto. Alors qu’ils se trouvaient dans la région de Moultaka el-Nahrein, ils se disputent, pour des raisons inconnues, avec deux agents de la Sûreté générale, le lieutenant Ahmed el-Jamal et l’inspecteur Akram Chahine. Ghassan et Jamal quittent alors la région à bord de leur moto, mais sont aussitôt pris en chasse par une BMW à bord de laquelle se trouvaient, selon la partie plaignante, les deux agents de sécurité. La voiture percute violemment la moto qui heurte à son tour une Mercedes qui venait en sens inverse. Après un vol plané de plusieurs mètres, Ghassan Soueid décéde sur le coup et son compagnon, transporté d’urgence à l’hôpital, est amputé d’une jambe. Les parents de la victime ont porté plainte auprès du parquet du Mont-Liban qui a confié le dossier au juge d’instruction Adnane Belbol. Accusé par la presse de partialité en faveur des agents de la sécurité, le magistrat s’est désisté et le dossier a été confié au juge Ali Safa, qui devait être muté quelque temps plus tard pour des raisons de discipline. Le juge Wardé a finalement été chargé d’instruire le dossier. Mais débordé par les nombreuses affaires en suspens, le magistrat n’a pas pu reprendre l’enquête rapidement. Pour essayer d’accélérer la procédure, la famille de la victime, surtout des femmes tout de noir vêtues, s’est rendue hier au Palais de justice de Baabda. Mais les agents en faction l’ont empêchée d’entrer en utilisant les crosses de leurs fusils pour les disperser. Une jeune femme, Rihab Nasrallah, a été blessée à la tête. Le visage ensanglanté, elle a été transportée à l’hôpital gouvernemental de Baabda pour des points de suture. Cinq jeunes filles, Fatima Chéhadé, Suzanne Kassem Soueid, Rola Kassem Soueid, Miriam Youssef Soueid et Jihane Hussein, ont par ailleurs été atteintes de contusions diverses. Les policiers ont même arraché et piétiné les portraits de Ghassan Soueid brandis par les membres de la famille en colère. M. Nadim Abdel Malak, procureur du Mont-Liban, est alors intervenu pour calmer les esprits et écouter les parents. Une délégation de la famille conduite par Kassem Soueid s’est ensuite rendue au palais de Baabda pour se plaindre auprès du président Émile Lahoud. Un officier supérieur l’a reçue et a transmis au chef de l’État ses doléances. La délégation s’est ensuite rendue, en compagnie de l’avocat des plaignants, Me Ibrahim Hariri, au Palais de justice de Beyrouth où elle a été reçue par le procureur Moukhtar Saad, qui a essayé de calmer les esprits. Des contacts ont ensuite eu lieu avec M. Abdel Malak et le juge Wardé qui a fixé à mardi prochain la date de la réouverture de l’enquête.
Les parents d’un jeune homme, tué lors d’une altercation avec des agents de la Sûreté générale, et qui réclamaient la réouverture de l’enquête, ont été brutalisés hier par les policiers en faction au Palais de justice de Baabda. Six jeunes femmes ont été blessées, et l’une d’entre elles a dû être hospitalisée, selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber....