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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Concertations euro-américaines Pas d'attaques israéliennes imminentes, selon Moratinos

Aux ambassadeurs des Quinze qu’il a rencontrés lors de son séjour à Beyrouth la semaine dernière, l’envoyé spécial européen au Proche-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, a déclaré qu’Israël n’a pas l’intention de lancer une opération militaire d’envergure dans l’immédiat au Liban. Au cours de ses entretiens à Washington avec de hauts responsables américains, M. Moratinos a pu s’assurer que les Israéliens n’ont pas fait part aux États-Unis de l’imminence d’une opération militaire contre le Sud. Les informations qui circulent au sujet d’une attaque ne dépassent pas le cadre «de menaces proférées dans la presse par des dirigeants israéliens». Cela ne veut pas dire, cependant, qu’une opération est définitivement exclue et que «le Cabinet de sécurité israélien ne pourrait pas prendre la décision de mener une attaque», a poursuivi le diplomate européen. Les assurances de M. Moratinos n’ont pas atténué les craintes des milieux gouvernementaux libanais à l’égard du ton belliqueux adopté par certains responsables à Tel-Aviv après les pertes essuyées par l’armée israélienne au Liban-Sud ces dernières semaines. Des sources diplomatiques indiquent que le Cabinet de sécurité israélien, qui s’est réuni à plusieurs reprises après le report de la visite de Benjamin Netanyahu en Espagne à la suite de la mort de neuf soldats en une semaine au Sud, n’a pas encore réussi à adopter des mesures préventives protégeant les soldats des attaques de la Résistance. Pourtant, l’adoption de telles mesures est impérative pour de nombreuses raisons. D’abord, politique : le gouvernement actuel est menacé de tomber et M. Netanyahu essaye par tous les moyens d’empêcher sa chute. Ensuite, le Premier ministre veut se soustraire aux pressions d’une partie de plus en plus importante de la population qui réclame le retrait de l’armée du Liban-Sud. Enfin, le chef du gouvernement israélien doit agir rapidement pour garantir la cohésion de sa coalition au sein de laquelle les avis son partagés, et parfois diamétralement opposés, quant à l’attitude à adopter face au problème du Liban-Sud. Ainsi, le ministre israélien de l’Intérieur, Avigdor Kahalani, est partisan d’attaques massives contre l’infrastructure libanaise. Le ministre de la Défense, Yitzhak Mordéhaï réclame pour sa part un retrait lié à des arrangements de sécurité. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, se prononce en faveur d’un retrait graduel et unilatéral et menace de riposter durement au cas où des attaques seraient menées à partir des régions évacuées. Les sources précitées indiquent que les semaines à venir seront cruciales. Il faut suivre avec beaucoup d’attention les éventuelles mesures préventives que les autorités israéliennes pourraient adopter à un moment où le président Bill Clinton est menacé de destitution. Les mêmes sources ont par ailleurs minimisé les propos du secrétaire d’État, Mme Madeleine Albright qui a déclaré, après son entretien avec Mordehaï, qu’un retrait du Liban-Sud est envisageable si le Liban déploie massivement ses troupes pour empêcher la Résistance de poursuivre ses opérations. Cette proposition a en effet été immédiatement vidée de son sens par Mordehaï, qui a réaffirmé que toute évacuation doit être précédée d’arrangements de sécurité conclus avec le Liban.
Aux ambassadeurs des Quinze qu’il a rencontrés lors de son séjour à Beyrouth la semaine dernière, l’envoyé spécial européen au Proche-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, a déclaré qu’Israël n’a pas l’intention de lancer une opération militaire d’envergure dans l’immédiat au Liban. Au cours de ses entretiens à Washington avec de hauts responsables américains,...