Gouvernement - Le premier ministre répond aux critiques Hoss : la déclaration ministérielle doit être brève (photos)

Le Premier ministre Sélim Hoss a répondu hier à ceux qui, dans les milieux parlementaires, ont critiqué la brièveté de la déclaration ministérielle, affirmant à ce sujet, à sa sortie du Grand Sérail : «Le gouvernement est ouvert à toutes les critiques, mais la déclaration doit être brève, et aucune décision ne sera prise avant de l’avoir longuement examinée». Il a ajouté dans ce cadre : «Nous ne pouvons entrer dans tous les détails. La seule lecture de la déclaration a pris plus d’une demi-heure. D’autre part, nous avons précisé dans l’avant-dernier paragraphe que l’exposé ne pouvait être exhaustif et englober tous les problèmes et leurs solutions», a dit M. Hoss, avant de poursuivre : «Il est d’ailleurs impossible d’y inclure les modalités d’exécution étant donné que les ministres viennent de prendre en charge leurs portefeuilles respectifs». Excluant par ailleurs l’imposition de nouvelles charges fiscales dans l’immédiat sachant que de «telles mesures requièrent une étude approfondie avant d’être décidées», le chef du gouvernement a réfuté les propos selon lesquels la déclaration accusait le régime précédent de tous les maux du pays. «Au contraire, nous avons expressément mentionné toutes ses réalisations», a-t-il dit. M. Hoss avait reçu auparavant l’ambassadeur de Grande-Bretagne, David Ross Maclennan, qui lui a transmis un message d’appui du Premier ministre Tony Blair. Celui-ci y félicite notamment son nouvel homologue libanais, lui souhaitant plein succès «dans la poursuite des efforts visant à la reconstruction du Liban». M. Blair a en outre souligné la détermination du Royaume-Uni à réactiver le processus de paix dans la région dans ses deux volets libanais et syrien. Le chef du gouvernement s’est entretenu par la suite avec l’ambassadeur du Canada, Haig Sarafian, qui a affirmé que son pays appuyait les orientations du nouveau Cabinet, notamment en matière de réformes administratives. M. Hoss a également reçu l’ambassadeur des Pays-Bas, Ronald Alexander Mollinger, et celui d’Australie, Ian Parmeter, à la tête d’une délégation de diplomates asiatiques. Le Premier ministre a conféré par ailleurs avec l’ancien ministre Fouad Boutros qui, à sa sortie du Grand Sérail, a souligné la nécessité d’examiner les problèmes en profondeur avant de prendre des décisions.