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Actualités - ANALYSE

Gouvernement - Nominations aujourd'hui Du sang neuf pour l'administration

Après le vote de confiance intervenu la semaine dernière, le Conseil des ministres tiendra aujourd’hui une réunion sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud. À l’ordre du jour, un nombre limité de nominations administratives à certains postes sensibles. Ces mesures s’inscrivent du reste dans le cadre d’une vaste opération de désignations et de mutations, l’objectif étant de mettre fin au pourrissement de l’Administration. Selon des sources politiques bien informées, les nominations d’aujourd’hui concerneront notamment le commandement de l’armée, les directions de la Sûreté de l’État, de la Sûreté générale, des Forces de sécurité intérieure et de la gendarmerie. Selon les mêmes sources, le gouvernement nommerait à la tête des FSI l’un des onze membres du conseil militaire, sur base d’une recommandation formulée par le ministre de l’Intérieur Michel Murr. Par ailleurs, un jeune officier serait nommé commandant en chef de l’armée; une décision qui inciterait plus de 120 généraux à présenter leur démission du fait qu’ils seraient supérieurs en grade à celui-ci. Les observateurs estiment qu’une telle mesure correspond à l’orientation actuelle du régime, qui vise notamment à injecter du sang neuf dans les institutions de l’État. Les nominations répondraient de ce fait aux critères de compétence, d’intégrité, d’expérience et d’abnégation prônés par le président Lahoud. Le temps du clientélisme et des désignations «souhaitées» par l’un ou l’autre pôle de la troïka est donc bel et bien révolu. Qui plus est, selon certaines informations, l’équipe Hoss et le chef de l’État seraient déterminés à ignorer le principe du respect du confessionnalisme dans la répartition des fonctions. De fait, si le gouvernement compte respecter l’équilibre confessionnel au niveau du nombre, il n’est guère disposé, en revanche, à considérer inamovible tel ou tel autre poste de l’Administration. Les constantes D’autre part, les nouvelles autorités sont soucieuses de tenir compte d’un certain nombre de constantes. Les nominations se feraient ainsi au sein du cadre administratif, et le Cabinet n’engagerait des personnes hors cadre que s’il s’avère impossible de trouver un fonctionnaire ayant les compétences requises pour assumer telle ou telle autre responsabilité. Par ailleurs, le gouvernement est déterminé à désigner les fonctionnaires les plus qualifiés à la tête des organismes de contrôle comme le Conseil de la Fonction publique, l’Inspection centrale, la Cour des comptes ou le Conseil de discipline. Il s’agit là en effet des postes extrêmement sensibles du fait qu’une véritable réforme administrative en dépend. L’immunité de ces organismes sera ainsi garantie par l’État de manière à permettre une réforme effective de l’Administration, d’y éradiquer la corruption et le gaspillage, loin de toute pression politique. Le gouvernement respectera également l’avis des organismes de contrôle au niveau des nominations. Il ne sera plus question désormais de procéder à des désignations arbitraires en contradiction avec l’opinion émise par ces organismes. C’est d’ailleurs pour cette raison essentielle que le Cabinet aura besoin de plusieurs réunions en vue d’achever le processus des nominations. Dans le cadre de cette «révolution» au sein de l’Administration, certains milieux n’excluent pas l’ouverture de certains dossiers «explosifs». Des fonctionnaires pourraient être ainsi poursuivis pour abus de pouvoir et trafic d’influence. Naturellement, l’objectif de cette réforme radicale est de mettre un terme définitif au gaspillage et de limiter au maximum les dépenses de l’État dans le cadre du programme d’austérité que le gouvernement s’est proposé de suivre. Le projet de budget de l’année prochaine devrait en constituer une nouvelle preuve. Il est clair enfin que le Cabinet Hoss cherche à répondre effectivement aux aspirations des Libanais en regagnant leur confiance à travers un contrôle strict de la circulation des fonds publics.
Après le vote de confiance intervenu la semaine dernière, le Conseil des ministres tiendra aujourd’hui une réunion sous l’égide du président de la République, le général Émile Lahoud. À l’ordre du jour, un nombre limité de nominations administratives à certains postes sensibles. Ces mesures s’inscrivent du reste dans le cadre d’une vaste opération de...