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Actualités - OPINION

La colère va à M. Hoss

Le débat de confiance a pu ébranler les certitudes de ceux qui ont salué l’alternance. Bercés par les assurances de M. Hariri, certains ont pu ressentir la morsure de la nostalgie. A-t-on vraiment bien choisi ? Ne fallait-il pas reconduire l’homme dans ses fonctions ? À ces doutes, les éclats de M. Sélim Hoss, jeudi soir, ont apporté une réponse rassurante. On craignait que le débat ne lui enlève, ainsi qu’à certains ministres, la confiance en eux-mêmes indispensable pour bien gouverner. Une confiance encore plus essentielle que la confiance du peuple. Et le procès d’intention qui leur était fait, sans parler de la bassesse de certaines attaques personnelles, ressemblaient à s’y méprendre à une guerre psychologique n’ayant d’autres buts que de leur ôter leurs moyens. Aucun doute, la sainte colère va à M. Hoss. * * * Solidere.Quelle bel homonyme pour le projet de reconstruction du centre-ville. Solidere dans ses plus beaux atours, dans le secteur Foch-Allenby. Solidere dans ses guenilles, traînée en justice, ne trouvant plus preneur. Réfléchissons. M. Hariri, il faut le reconnaître, est un «maître-constructeur». Mais ces chèques distribués aux fonctionnaires, à chaque fin de mois, parallèlement aux chèques émis par l’État, ne créent-ils pas une double allégeance ? Ne mettent-ils pas toute une Administration au service d’une personne ? Mal nécessaire, vous dira-t-on, pour drainer vers le secteur public les cerveaux indispensables au redressement. Oui, peut-être. Mais arme à double tranchant, surtout, puisqu’elle met une économie, un pays à la merci d’une personne. Entre la prospérité et la liberté, pour un Libanais, le choix ne se pose pas. * * * De nombreuses précieuses leçons peuvent être tirées du débat de confiance. Par exemple, l’importance du développement équilibré des régions. Ce développement, qui était, pour Paul VI, «l’autre nom de la paix», est aussi l’un des nombreux noms de la Justice, fondement de toute paix. Cette évidence figure au document d’entente nationale. Fallait-il une guerre pour s’en rendre compte ?
Le débat de confiance a pu ébranler les certitudes de ceux qui ont salué l’alternance. Bercés par les assurances de M. Hariri, certains ont pu ressentir la morsure de la nostalgie. A-t-on vraiment bien choisi ? Ne fallait-il pas reconduire l’homme dans ses fonctions ? À ces doutes, les éclats de M. Sélim Hoss, jeudi soir, ont apporté une réponse rassurante. On craignait...