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Actualités - DISCOURS

Présidence - Délégation de l'Ordre des journalistes à Baabda Lahoud : attendez les résultats sur le terrain (photo)

Le président de la République M. Émile Lahoud a reçu hier une délégation de l’Ordre des journalistes conduite par son président, M. Melhem Karam. Celui-ci a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé l’accueil favorable fait par le peuple à l’accession de M. Lahoud à la magistrature suprême. Il a évoqué en outre les qualités d’intelligence, de probité et de courage dont jouit le chef de l’État. À l’issue de la rencontre, M. Karam devait déclarer : «Notre rencontre avec le président Lahoud était placée sous le signe de la franchise et du courage. Il a entamé la réunion en nous disant que le plus important dans un pays est que chacun dise ce qu’il pense, et vous représentez ce concept». Le président Lahoud devait ensuite évoquer les manifestations estudiantines conduites autrefois par M. Karam et affirmer «que la liberté d’action et d’expression est sacrée. C’est un grand Libanais, le Dr Charles Malek, qui a participé à la rédaction de la Charte des droits de l’homme. Il existe des droits sacrés qui doivent être respectés, et nous espérons que nos actes illustreront nos intentions. Je puis vous affirmer, avec tout le respect que je dois aux gouvernements des régimes précédents, que les Libanais peuvent s’enorgueillir des capacités et de la transparence du gouvernement actuel. Pour la première fois, nous œuvrons de concert dans un but bien défini et en tant qu’équipe homogène. Il est naturel que différents groupes existent au Parlement, mais le gouvernement ne peut être qu’homogène». Pas de promesses M. Karam a rapporté en outre les propos suivants tenus par le président Lahoud : «Je ne ferai pas de promesses, mais je vous invite à attendre les résultats sur le terrain. Nous ferons tout ce qu’il est humainement possible de faire. Nous en sommes capables et nous l’avons déjà prouvé. Nous sommes au service des intérêts du peuple et c’est sur cette base que nous appliquerons le contenu de notre discours d’investiture. D’aucuns ont qualifié de programme le contenu de ce discours, mais je vous affirme qu’il s’agit uniquement de devoir. Nous devrons affronter de multiples difficultés. Nous sommes hélas habitués à une certaine mentalité : confessionnelle, régionale et même personnelle. Nous nous sommes aussi habitués à voir chacun réclamer sa part : un ministère de services contre un autre ministère, par exemple. Nous devons renoncer à cette manière de penser, car les ministères de services existent pour servir tout le Liban et tous les Libanais. Alors pourquoi se bousculer pour le partage? Nous avons réussi pareille expérience dans l’armée, mais il s’agissait alors d’une seule institution. Nous y avons appliqué le principe de la compétence, sans aucune discrimination confessionnelle ou autre». Le président Lahoud a souligné «l’importance du rôle de la presse, car la vérité peut être défigurée. Vous nous avez habitués à vous exprimer en votre âme et conscience, même si cela n’est pas à l’avantage du pouvoir. C’est ainsi seulement que nous pourrons nous assurer que l’opinion publique connaît la vérité et parvenir en conséquence à des résultats meilleurs, sans pour autant courir après des buts qui nous ont coûté très cher dans le passé. Le chantier démarrera dès le vote de confiance et chaque ministère possèdera son bureau de réclamations où chaque Libanais sera en mesure de signaler les pots-de-vin. Tout fonctionnaire convaincu de corruption sera poursuivi afin d’assurer la crédibilité de l’État». «Nous avons besoin de l’aide économique extérieure, a pousuivi le président Lahoud, et pour cela nous devons mériter une crédibilité internationale. Nous devons mettre un terme à la dilapidation afin que nul n’ignore que les dépenses se font à bon escient. Ce que j’affirme peut paraître difficile à réaliser. Pourtant, il y a neuf ans de cela, certains ont douté que les cinq brigades se trouvant alors en présence pourraient être réunifiées. Et pourtant, cela s’est réalisé. Nous avons alors adopté le principe de la compétence. Aujourd’hui nous ferons notre devoir, qui consiste à rectifier l’ancienne mentalité, cela pour l’avenir de nos enfants, car il est devenu impossible de continuer à travailler avec la mentalité qui a prévalu jusqu’à présent, en vertu du principe du développement équilibré au service de tous les citoyens, où qu’ils se trouvent». En conclusion, le président Lahoud a assuré que «le Libanais est libre de penser comme il le désire, conformément à la loi, mais non d’user de la liberté pour enfreindre la loi. La limite est la loi, qui est claire et que nul n’est censé ignorer. Il est important que l’usage de la liberté ne menace pas la paix civile et la paix économique. Nous ne faisons aucune différence entre loyalistes et opposants. Nous sommes tous au-dessous de la loi et personne ne peut l’enfreindre sous quelque prétexte que ce soit. Nous œuvrons tous pour le Liban et nous ne pourrons pas bâtir le Liban tout seuls».
Le président de la République M. Émile Lahoud a reçu hier une délégation de l’Ordre des journalistes conduite par son président, M. Melhem Karam. Celui-ci a prononcé une allocution dans laquelle il a rappelé l’accueil favorable fait par le peuple à l’accession de M. Lahoud à la magistrature suprême. Il a évoqué en outre les qualités d’intelligence, de probité et...