Diplomatie - Les européens mis au parfum Formule US pour relancer les négociations Syrie-Liban-Israël

Les États-Unis sont en train d’examiner une formule pour débloquer les volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. L’émissaire européen au Moyen-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, en a fait part hier aux chefs de l’État et du gouvernement, le général Émile Lahoud et M. Sélim Hoss, sans pour autant être plus explicite à ce sujet. On sait seulement que les Américains et les Européens se sont consultés à ce sujet. À Baabda, M. Moratinos a indiqué devant la presse qu’il s’était rendu en compagnie du chef de la diplomatie autrichienne, Wolfgang Schüssel (dont le pays préside actuellement la troïka européenne), à Washington, pour se concerter avec le secrétaire d’État américain Madeleine Albright, son adjoint pour les affaires du Proche-Orient, Martin Indyk, et le coordonnateur américain pour le processus de paix Dennis Ross, au sujet des moyens à mettre en œuvre pour pouvoir débloquer les deux volets libanais et syrien des négociations de paix. Israël souhaite, comme on le sait, négocier séparément avec le Liban et la Syrie. Le chef de la diplomatie israélienne, M. Ariel Sharon, l’a réaffirmé jeudi à l’Onu, mais le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, a rejeté cette proposition, affirmant à l’adresse de son interlocuteur qu’«il ne pouvait y avoir de paix globale sans la Syrie». La position de M. Annan a été saluée par M. Hoss qui a estimé que toute tentative de séparer le volet syrien du volet libanais dans les négociations avec l’État hébreu était «vouée à l’échec».