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Actualités - CHRONOLOGIE

Justice - Addoum a demandé l'ouverture d'une enquête Des documents confidentiels ont-ils été subtilisés du ministère des Finances ?

De graves accusations lancées hier contre le ministre d’État chargé des Finances Fouad Siniora, soupçonné d’avoir subtilisé des documents confidentiels du ministère, sont venues alourdir le climat qui entoure la mise en place du nouveau gouvernement. Ces accusations ont amené le procureur général près la Cour de cassation à charger les services de sécurité d’en vérifier la véracité, mais ont en même temps indisposé le chef du gouvernement désigné, M. Sélim Hoss, qui a demandé qu’une enquête soit menée pour déterminer l’origine d’une campagne de rumeurs portant atteinte à la dignité de certaines personnes. M. Addoum a chargé les services de sécurité de vérifier la véracité des informations faisant état du transfert, mercredi, de documents administratifs à caractère confidentiel, notamment du ministère des Finances. M. Addoum a demandé qu’on s’assure si, comme certaines informations en font état, des documents ont bel et bien été détruits ou effacés. Le magistrat a enfin interdit tout transfert de documents sans une autorisation expresse du Parquet. Interrogé par L’Orient-Le Jour, M. Addoum n’a pas fait état de sources précises. À la nouvelle, le ministre d’État chargé des Finances, Fouad Siniora, s’est précipité chez le président du Conseil désigné Sélim Hoss, qui se trouvait au siège du Parlement. Après s’être longuement expliqué, M. Siniora est sorti pour affronter la meute des journalistes, qui ne se sont pas gênés pour lui rapporter les graves accusations dont il faisait l’objet. La rumeur frisant parfois le délire, comme celle qui prête à M. Siniora la double nationalité libanaise et brésilienne. M. Siniora a effectivement reconnu que des documents du ministère des Finances ont été transférés, mais dans des circonstances précises. Il a expliqué qu’un incendie avait éclaté, voici six mois, au ministère des Finances, tout près du Parlement, et que la direction de la Banque de l’Industrie et du Travail, en la personne de M. Fouad el-Khazen, avait proposé d’héberger provisoirement le ministère en attendant que les réparations nécessaires soient faites. C’est ce qui a eu lieu. Mais les réparations ayant duré plus que les deux mois convenus avec M. Khazen, ce dernier s’est impatienté et a réclamé qu’on aille plus vite. Voici deux jours, l’un des étages du ministère ayant été achevé, le ministère des Finances a entrepris de se réinstaller dans ses locaux, qui ne sont éloignés du bâtiment provisoire qui les a hébergés que de 25 mètres. Et M. Siniora, indigné, de souligner qu’il s’est consacré corps et âme à la modernisation du ministère des Finances, au cours des six dernières années, et qu’il y travaillait jusqu’à 17 heures par jour, pour le faire passer «du XIXe siècle au seuil du XXIe siècle», aussi bien en ce qui concerne les douanes, que les registres fonciers, le cadastre, la direction de la régie, celle des finances, etc. Relancé par les journalistes, M. Siniora a précisé qu’il avait pris contact au téléphone avec M. Addoum et lui avait expliqué les circonstances dans lesquelles s’est fait le transfert. M. Siniora a de nouveau assuré que son département ne dissimule aucun chiffre et que les publications du ministère sont les seules qui existent. «Ces propos nuisent plus à la réputation du pays qu’à ma personne», a-t-il conclu. Selon les observateurs, il faut s’attendre tout de même à ce que M. Siniora s’explique de nouveau devant M. Addoum, de vive voix et non plus au téléphone.
De graves accusations lancées hier contre le ministre d’État chargé des Finances Fouad Siniora, soupçonné d’avoir subtilisé des documents confidentiels du ministère, sont venues alourdir le climat qui entoure la mise en place du nouveau gouvernement. Ces accusations ont amené le procureur général près la Cour de cassation à charger les services de sécurité d’en...