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Actualités - OPINION

Concerts A l'Assembly Hall Dialogue de la flûte et du piano : nostalgie et vivacité

Voilà que le rythme des activités musicales du Conservatoire national supérieur de musique reprend de plus belle. Flûte et piano ont pris d’assaut les grandes rosaces aux vitres colorées de l’Assembly Hall (AUB). Nabil Mroué (flûte) et Tatiana Primak Khoury (piano) ne sont plus à présenter au public tant on écoute régulièrement leurs prestations sur les scènes beyrouthines. Au menu un programme intéressant à plus d’un niveau. Non seulement des partitions requérant sensibilité et technicité, mais des partitions révélant surtout dans la seconde partie du programme l’étendue des talents des compositions des musiciens libanais. Si César Frank a totalement dominé la première partie du concert, la seconde partie était exclusivement réservée aux œuvres des compositeurs libanais dont Boghos Gélalian, Béchara el-Khoury, Pierre Azoury, Houtaf Khoury et Tarek Younès. Révélation d’un monde sonore où l’Orient était omniprésent grâce à une inspiration puisant dans sa lumière, ses couleurs et sa chaleur... Les premières mesures de la sonate pour flûte et piano du novateur César Frank ont jeté sur l’audience ces enchanteresses vagues sonores de la forme cyclique d’où pointait en douce une mélodie ample et quelque peu nostalgique. Quatre mouvements (Allegro ben moderato, allegro recitativo, fantasia et allegretto poco mosso) pour dire toute la beauté et l’ondoiement d’une narration oscillant entre la rigueur d’un Bach et les épanchements de romantiques. Après l’entracte, place aux compositeurs libanais mais selon une prosodie bien occidentale avec toutefois des nuances et une inspiration bien levantine... Sensibilité et lyrisme arméno-oriental avec les jeux pleins de facéties, pour flûte seule, de Boghos Gélalian. Rêve (op 43) pour flûte et piano de Béchara el-Khoury où la musique avait des allures non seulement ludiques mais des accents légers et rêveurs ! Tons véhéments et entraînants pour cette rhapsodie de Houtaf Khoury où la flûte et le piano avaient brusquement des accents bondissants, fougueux. Pour terminer, Rising fron the ashes de Tarek Younès où la nostalgie et l’espoir ont la part belle et s’habillent de notes colorées, vivantes qui sont comme autant de vibrants appels par une nuit claire. Une fois de plus, le dialogue de la flûte et du piano a fait plus d’une étincelle. La nostalgie et la vivacité avaient rendez-vous ce soir-là pour dire toute la beauté de ces pages aux scintillements bien orientaux. Une musique enchanteresse qui laissait l’auditoire sous son emprise de la première tirade de la flûte jusqu’au dernier accord du piano...
Voilà que le rythme des activités musicales du Conservatoire national supérieur de musique reprend de plus belle. Flûte et piano ont pris d’assaut les grandes rosaces aux vitres colorées de l’Assembly Hall (AUB). Nabil Mroué (flûte) et Tatiana Primak Khoury (piano) ne sont plus à présenter au public tant on écoute régulièrement leurs prestations sur les scènes beyrouthines. Au...