Extrait du livre «Sidon, à travers les âges», de Nina Jidejian: La plus vile des professions pratiquées par l’homme est celle de pilleurs de tombes. Depuis les temps reculés, l’homme, croyant à la vie après la mort, enterre ses proches avec leurs possessions. À Sidon, les nécropoles ont été pillées à plusieurs reprises et ce, malgré les malédictions ou adjurations gravées sur les sarcophages. Ainsi le sarcophage d’Echmounazar porte la supplication suivante: «Qui que tu sois, seigneur ou tout homme, n’entre pas dans ce lieu de repos et n’y cherche rien, car rien de valable n’y a été placé». Les ravages du temps et les pillards n’ont laissé du roi de Sidon qu’un fragment d’os, un maxillaire et une dent. Devant l’ampleur que prenait le pillage des tombes, différentes précautions sont prises. En Égypte sous les XXe et XXIe dynasties, les prêtres, afin de protéger les momies royales, étaient obligés de les enterrer de nouveau dans un lieu secret. Les inscriptions funéraires grecques de Carie et Pisidie en Asie Mineure, révèlent que la violation des tombes est punie par la loi.