Actualités - CHRONOLOGIE
De nouvelles crises en perspective
le 19 novembre 1998 à 00h00
Le président irakien Saddam Hussein n’hésitera pas à faire de nouveau obstruction au travail des inspecteurs de l’Onu chargés du désarmement de l’Irak, tout en évitant une confrontation directe, estiment des experts basés à Londres. Dès que l’arsenal militaire américain déployé dans le Golfe aura été réduit, le dirigeant irakien tentera d’exploiter les divisions au sein de la communauté internationale et particulièrement du Conseil de sécurité de l’Onu, comme il l’a déjà fait au cours des précédentes crises, ont-ils expliqué. «Bagdad essayera de mesurer la profondeur des divisions existant entre d’une part la France, la Russie et la Chine et d’autre part la Grande-Bretagne et les États-Unis», a déclaré Jonathon Eyal, du Royal United Services Institute (RUSI). «Il permettra aux inspecteurs de revenir et recommencera à créer des problèmes dans un mois... quand le niveau d’alerte des troupes aura été réduit», a-t-il ajouté. Le coût du déploiement militaire américain dans la région – estimé à quelque 1,4 milliard de dollars pour la dernière crise – est si élevé qu’il ne pourra être maintenu à long terme, a souligné M. Eyal. Les menaces américaines et britanniques de frappes immédiates contre l’Irak en cas de nouvelle rupture de la coopération avec l’Onu seront difficiles à exécuter, alors que le dispositif sera probablement allégé. «Sans une présence sur place, la mise en œuvre prendra du temps», a-t-il dit. Andrew Rathnell du Centre international pour l’analyse en matière de sécurité considère également que Saddam Hussein fera tout son possible pour faire obstacle au démantèlement de son arsenal biologique et chimique. «Il ne coopérera pas totalement, cela ne fait aucun doute», a dit M. Rathnell. «Il a mis en place un véritable dispositif destiné à tromper l’Unscom».
Le président irakien Saddam Hussein n’hésitera pas à faire de nouveau obstruction au travail des inspecteurs de l’Onu chargés du désarmement de l’Irak, tout en évitant une confrontation directe, estiment des experts basés à Londres. Dès que l’arsenal militaire américain déployé dans le Golfe aura été réduit, le dirigeant irakien tentera d’exploiter les divisions au sein de la communauté internationale et particulièrement du Conseil de sécurité de l’Onu, comme il l’a déjà fait au cours des précédentes crises, ont-ils expliqué. «Bagdad essayera de mesurer la profondeur des divisions existant entre d’une part la France, la Russie et la Chine et d’autre part la Grande-Bretagne et les États-Unis», a déclaré Jonathon Eyal, du Royal United Services Institute (RUSI). «Il permettra aux...