Actualités - CHRONOLOGIE
A un quart d'heure près
le 19 novembre 1998 à 00h00
Le président Bill Clinton a décidé de suspendre l’attaque prévue contre l’Irak samedi quinze minutes à peine avant que les missiles de croisière n’entrent en action, affirme mardi le New York Times. Le quotidien a reconstitué ce qu’il appelle «le week-end irakien de Washington» à partir de témoignages anonymes de participants. Il confirme que le gouvernement américain était profondément divisé sur l’opportunité de laisser l’opération militaire prévue suivre son cours à partir du moment où Bagdad avait annoncé sa volte-face. Il montre aussi que l’avis du conseiller du président pour la sécurité nationale Samuel Berger a été déterminant. Selon le Times, l’estimation très élevée faite par le Pentagone des pertes irakiennes en cas d’attaque – plusieurs milliers de morts, dont des civils – a aussi pesé sur la décision du président. L’opération militaire américaine contre l’Irak, de grande envergure, devait commencer à 9h00 samedi matin, heure de Washington. Sept bombardiers lourds B-52 et 14 navires équipés de 300 missiles de croisière étaient prêts à attaquer. Peu après 8h00, heure de Washington, M. Berger apprenait chez lui la nouvelle, annoncée depuis Bagdad par la chaine de télévision CNN, que les Irakiens avaient accepté le retour des inspecteurs de l’Unscom, dans une lettre à l’Onu. M. Berger se rendait immédiatement à la Maison-Blanche et sollicitait l’avis du département d’État, du Pentagone et du vice-président Al Gore. Toujours selon le New York Times, le secrétaire à la Défense William Cohen et le secrétaire d’État Madeleine Albright voulaient maintenir l’attaque. M. Berger recommandait de la suspendre. À 8H45, 15 minutes avant l’heure prévue, Bill Clinton a donné l’ordre de ne pas tirer, pour se donner le temps d’examiner les propositions irakiennes. Des consultations ont alors commencé au sein du gouvernement américain et entre Bill Clinton et plusieurs dirigeants mondiaux, dont le Premier ministre britannique Tony Blair et le président français Jacques Chirac.Entretemps, le compte à rebours a repris en prévision d’une frappe dimanche. La décision finale d’annuler l’opération a été prise dimanche peu après 3h00 du matin, heure de Washington.
Le président Bill Clinton a décidé de suspendre l’attaque prévue contre l’Irak samedi quinze minutes à peine avant que les missiles de croisière n’entrent en action, affirme mardi le New York Times. Le quotidien a reconstitué ce qu’il appelle «le week-end irakien de Washington» à partir de témoignages anonymes de participants. Il confirme que le gouvernement américain était profondément divisé sur l’opportunité de laisser l’opération militaire prévue suivre son cours à partir du moment où Bagdad avait annoncé sa volte-face. Il montre aussi que l’avis du conseiller du président pour la sécurité nationale Samuel Berger a été déterminant. Selon le Times, l’estimation très élevée faite par le Pentagone des pertes irakiennes en cas d’attaque – plusieurs milliers de morts, dont des civils – a...