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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvel assassinat collectif en Algérie : 40 personnes égorgées par les islamistes

Au terme d’un mois d’une relative accalmie, quarante villageois de la région de Médéa (80 km au sud d’Alger) ont été massacrés à l’arme blanche dans la nuit de lundi à mardi par des islamistes armés présumés, ont annoncé les services algériens de sécurité. Le massacre a visé la localité de Chouadria, un petit hameau d’une vingtaine de maisonnettes en terre, lové au milieu d’un champ de blé, dans la commune de Sidi-Nâamane. «Aucun coup de feu n’a été tiré, les victimes ont été toutes égorgées», ont indiqué des habitants de la région. Sept jeunes filles ont été enlevées par les assaillants qui ont également tout saccagé, selon ces témoignages qui ajoutent que Chouadria n’est pas doté de «patriotes», ces groupes d’autodéfense, armés par les autorités et qui se sont multipliés dans la région de Médéa où le Groupe islamique armé (GIA) d’Antar Zouabri semait la terreur. C’est aux environs de 22 heures, lundi, que le raid a été mené par un nombre indéterminé d’agresseurs. les habitants ont été surpris dans l’obscurité la plus totale. Le village était privé d’électricité depuis 5 jours à cause d’une panne qui n’a pas été réparée. Le communiqué officiel qui a annoncé le massacre n’en a pas précisé les circonstances. Il a simplement indiqué que sitôt alertés, les services de sécurité se sont «immédiatement» rendus sur les lieux pour porter secours aux villageois. Un poste militaire est implanté à environ 5 km du village attaqué, selon les témoignages recueillis depuis Alger. Cette nouvelle tuerie survient le jour de la célébration du 1er Moharram, marquant le début de la nouvelle année musulmane, l’an hégirien qui commémore le départ du Prophète de l’islam, de La Mecque vers Médine, pour fuir les exactions de la tribu de Qoreïch. Il s’agit du plus sanglant massacre enregistré depuis un mois. Dans la nuit du 26 au 27 mars, 57 personnes avaient été massacrées, dont 11 dans la région de Saïda (500 km au sud-ouest d’Alger) et 47 dans la région de Djelfa (300 km au sud d’Alger). Parmi ces dernières figuraient 27 enfants. Le 5 avril, 28 personnes, dont une majorité de femmes et de fillettes, avaient été également massacrées dans un bidonville à Arzew (ouest), ville où se trouve le plus important terminal gazier du pays. La tuerie de Médéa, semble confirmer un retour de la violence, après une relative accalmie qui a succédé aux effroyables massacres du mois de janvier, coïncidant avec le jeûne du Ramadan. Des rumeurs font état de tracts islamistes placardés dans certains quartiers d’Alger et menaçant de la reprise des attentats. Samedi dernier, deux femmes ont été égorgées et cinq autres enlevées à Annaba, la métropole industrielle de l’est algérien. Dimanche, deux personnes ont été assassinées en plein jour dans un café à Bordj-El-Bahri. L’action la plus importante de la dernière semaine est l’attaque contre une villa servant de casernement dans les monts de Larbâa (30 km au sud d’Alger), qui a fait, selon la presse, une trentaine de morts parmi des soldats. L’attaque n’a pas été confirmée de source officielle. Les assaillant sont d’abord lancé des engins explosifs qui ont provoqué l’effondrement de la maison, avant de tirer sur les soldats qui tentaient de sortir, selon la version des quotidiens «El-Watan» et «El-Açil». Quelques jours avant, la ville de Blida avait été la cible d’un tir de «heb-heb» (mortier artisanal) qui avait fait cinq morts et une quarantaine de blessés. (AFP, Reuters)
Au terme d’un mois d’une relative accalmie, quarante villageois de la région de Médéa (80 km au sud d’Alger) ont été massacrés à l’arme blanche dans la nuit de lundi à mardi par des islamistes armés présumés, ont annoncé les services algériens de sécurité. Le massacre a visé la localité de Chouadria, un petit hameau d’une vingtaine de maisonnettes en terre, ...