Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

La maison d'Ismaïl et de Hanane

Il n’y a pas d’hôtel au Hermel. Les personnes qui visitent la région pour quelques jours doivent loger chez l’habitant. Depuis qu’ils se sont mariés, il y a douze ans, Ismaïl et Hanane Chahine, tous les deux enseignants de français, reçoivent des visiteurs. Ils connaissent certains, mais beaucoup d’autres sont invités par des amis du couple. Leur appartement est vaste et accueillant. La chambre d’hôte par exemple contient quatre grands lits. Matin et soir la table est dressée pour nourrir les gens de passage. Menue, la quarantaine, Mme Chahine estime que «recevoir des étrangers, les loger et les nourrir, est chose normale». «De plus il n’y a pas d’hôtels dans la localité», ajoute-t-elle. Elle affirme que sa maison n’est pas la seule à recevoir des hôtes de plusieurs jours. Elle rappelle que «les habitants de la localité sont connus pour leur hospitalité». Fille de notaire, Mme Chahine est née au Hermel. Elle a également effectué ses études scolaires dans la localité. Elle a obtenu une licence en droit de l’Université libanaise de Zahlé. «Faute de mieux», dit-elle. Elle voulait préparer un diplôme en psychologie ou en lettres françaises mais «il fallait assister aux cours, et durant la guerre le transport entre le Hermel et Zahlé était difficile», explique-t-elle. Pour avoir son diplôme, elle allait donc une fois par semaine à Zahlé, photocopiait ses cours et étudiait à la maison. Actuellement, elle enseigne le français dans deux écoles publiques du Hermel ainsi qu’un cours de droit dans une école de commerce de la localité. La quarantaine, M. Chahine, lui, a passé son enfance à Beyrouth. Il a suivi des cours de lettres françaises à l’UL. C’est durant les années quatre-vingts qu’il s’installe au Hermel. Jusqu’à présent, il n’a pas eu le temps de terminer sa licence. Il doit encore passer deux examens. Il est à l’origine de la création de plusieurs associations du Hermel, notamment le syndicat des enseignants du secteur public de la région, la coopérative des enseignants du privé et l’association culturelle de Hermel. C’est lui qui a également lancé l’idée de la bibliothèque française de la ville. Membre du mouvement des Droits humains, M. Chahine s’est présenté comme candidat indépendant aux élections municipales de 1998. Il a remporté 1350 voix mais n’a pas obtenu un siège au sein du conseil municipal.
Il n’y a pas d’hôtel au Hermel. Les personnes qui visitent la région pour quelques jours doivent loger chez l’habitant. Depuis qu’ils se sont mariés, il y a douze ans, Ismaïl et Hanane Chahine, tous les deux enseignants de français, reçoivent des visiteurs. Ils connaissent certains, mais beaucoup d’autres sont invités par des amis du couple. Leur appartement est vaste et accueillant. La chambre d’hôte par exemple contient quatre grands lits. Matin et soir la table est dressée pour nourrir les gens de passage. Menue, la quarantaine, Mme Chahine estime que «recevoir des étrangers, les loger et les nourrir, est chose normale». «De plus il n’y a pas d’hôtels dans la localité», ajoute-t-elle. Elle affirme que sa maison n’est pas la seule à recevoir des hôtes de plusieurs jours. Elle rappelle que «les...