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Actualités - CHRONOLOGIE

Turquie Yilmaz impliqué dans un scandale mafieux

L’opposition turque a réclamé mercredi la démission du gouvernement de Mesut Yilmaz, après les révélations d’un homme d’affaires selon lesquels ses liens avec un chef mafieux étaient connus du Premier ministre. Deux chaînes de télévision privées appartenant à cet homme d’affaires, Korkmaz Yigit, interpellé par la police lundi dans le cadre d’une affaire de privatisation, ont diffusé mardi soir une cassette contenant ses révélations. M. Yigit y explique ses liens avec un chef mafieux turc emprisonné en France, Alaattin Cakici. Il affirme que ces liens étaient connus du Premier ministre et du ministre d’État chargé de l’Économie, Gunes Taner, au moment où il avait acheté une banque d’État, Turk Ticaret Bankasi (TTB) en juillet dernier pour 600 millions de dollars. Deniz Baykal, chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), qui soutient le gouvernement de coalition minoritaire mais sans en faire partie, a immédiatement réclamé la démission de M. Yilmaz, suivi par le Parti de la vertu (Fazilet, islamiste) et le Parti de la juste voie (DYP, droite) de Mme Tansu Ciller. Le DYP a annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement pour obtenir son départ. M. Yilmaz, qui a réuni ses proches collaborateurs dans la nuit de mardi à mercredi, n’avait pas fait de déclaration mercredi matin. En cas de dépôt de motion de censure, le sort du gouvernement dépend de la position du CHP. Si cette formation vote pour la motion, l’opposition dépasse la barre de majorité absolue de 276 voix, ce qui permet une destitution du gouvernement. M. Yigit, propriétaire de la société Korkmaz Yigit Insaat (bâtiment et travaux publics) était devenu un magnat de la presse en quelques mois, achetant coup sur coup trois quotidiens et deux chaînes de télévision. Puis il avait annoncé fin octobre son désengagement du secteur des médias, après la publication par la presse du contenu présumé d’enregistrements téléphoniques entre lui et Alaattin Cakici, où le mafieux lui aurait proposé d’écarter les autres candidats au rachat de la Turkbank. Korkmaz Yigit a également affirmé dans sa cassette qu’il avait expliqué à M. Gunes Taner l’insuffisance de ses moyens financiers pour acheter la TTB, mais que le ministre lui avait promis un soutien de crédit pour faciliter le paiement. M. Yigit a aussi affirmé avoir été orienté par M. Yilmaz sur l’achat de cette banque et celui du quotidien Milliyet, pour 310 millions de dollars, un projet qu’il avait plus tard abandonné. La privatisation de TTB avait été gelée en octobre par le gouvernement après la révélation des liens présumés de Korkmaz Yigit avec Alaattin Cakici. Le gouvernement avait également annoncé qu’il prenait le contrôle de la Bank Express, dont M. Yigit était propriétaire. Selon le quotidien Hurriyet, M. Yigit avait ordonné à ses chaînes de télévision de diffuser ses révélations, enregistrées fin octobre, s’il était interpellé par la police.
L’opposition turque a réclamé mercredi la démission du gouvernement de Mesut Yilmaz, après les révélations d’un homme d’affaires selon lesquels ses liens avec un chef mafieux étaient connus du Premier ministre. Deux chaînes de télévision privées appartenant à cet homme d’affaires, Korkmaz Yigit, interpellé par la police lundi dans le cadre d’une affaire de privatisation, ont diffusé mardi soir une cassette contenant ses révélations. M. Yigit y explique ses liens avec un chef mafieux turc emprisonné en France, Alaattin Cakici. Il affirme que ces liens étaient connus du Premier ministre et du ministre d’État chargé de l’Économie, Gunes Taner, au moment où il avait acheté une banque d’État, Turk Ticaret Bankasi (TTB) en juillet dernier pour 600 millions de dollars. Deniz Baykal, chef du Parti...