Le ministre français des Sports, Marie-George Buffet, a demandé mardi la convocation rapide d’une réunion de ses homologues des Quinze pour coordonner la lutte contre le dopage dans l’Union européenne. «Le mouvement sportif ne peut pas faire face seul aux problèmes auxquels il est confronté», a-t-elle déclaré à quelques journalistes après avoir rencontré à Bruxelles le commissaire européen responsable du dossier, Marcelino Oreja. Chaque pays ayant des législations différentes, voire pas de réglementation du tout, la lutte contre le dopage «se heurte au besoin de coopération internationale», a-t-elle ajouté en faisant allusion au scandale du dernier Tour de France. La réunion demandée aurait lieu avant la conférence du Comité olympique international qui aura lieu du 1er au 3 février 1999 à Lausanne afin de parvenir à une position commune. Marie-George Buffet espère parvenir ainsi à une meilleure cohérence – on ne parle pas encore d’harmonisation à ce stade-ci – entre les procédures, les listes des produits dopants et les sanctions appliquées par les différents États membres. Les efforts de recherche des laboratoires européens afin de trouver les moyens de détecter les produits dopants doivent également être stimulés, a-t-elle proposé. Mais l’ordre du jour de la réunion pourrait être plus large et évoquer les rapports entre l’argent et le sport, le dopage étant dû à la recherche de super-performances, a-t-elle dit. L’interdiction des transactions commerciales pour les joueurs de football qui sont des mineurs d’âge pourrait couper l’herbe sous les pieds des traficants de jeunes joueurs.