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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Chirac plaide pour une France tonique au seuil de l'euro(photo)

Le président Jacques Chirac a cherché jeudi à «dissiper les peurs» suscitées par l’intégration européenne et a jugé indispensable la poursuite des réformes afin qu’une France «tonique» s’«accomplisse» dans une «Europe des nations», qui se trouve aujourd’hui au seuil de l’euro. Lors d’une conférence de presse à l’Elysée, la troisième seulement de ce genre depuis son élection en mai 1995, le chef de l’Etat a dit préférer la voie parlementaire pour l’adoption de la réforme constitutionnelle nécessaire à la ratification du traité d’Amsterdam. A ceux qui, à gauche comme à droite, réclament un référendum sur l’euro, il a répondu qu’il ne voyait pas «au nom de quoi on pourrait par un nouveau référendum essayer de remettre en cause la légitimité de ce qui a été acquis» en 1992 par le «oui» à Maastricht. Il a souhaité une réforme du mode de scrutin pour les élections européennes de 1999. Jacques Chirac a confirmé le soutien de la France à la candidature de Jean-Claude Trichet pour la présidence de la Banque centrale européenne et s’est dit «persuadé» qu’une «solution convenable» interviendrait pour le 2 mai, au sommet de Bruxelles, ce qui serait «psychologiquement préférable». Pendant une heure et quart, le président, qui a dit avoir avec le gouvernement «une appréciation commune» sur l’Europe, s’est livré à un exercice de pédagogie pour tenter de désamorcer «les craintes», qu’il a dit comprendre, vis-à-vis de l’Europe. Il s’est également adressé au gouvernement pour souligner que des réformes étaient «nécessaires» et même «inévitables» car l’Europe «nous incite à être allants et éveillés». «C’est ainsi que nous tirerons tout le parti de la croissance qui revient et que nous pourrons réellement lutter contre le chômage», a-t-il ajouté, à quelques jours du débat parlementaire sur l’euro et du discours du premier ministre Lionel Jospin, mardi devant l’Assemblée. Faisant la leçon au gouvernement, le chef de l’Etat a une nouvelle fois prôné une baisse des impôts et une réduction de la part de l’emploi public en France, pour le «ramener progressivement dans la moyenne européenne», et il a souligné que «les dépenses publiques ne peuvent pas augmenter plus que l’inflation». Parmi les réformes indispensables, il a cité celles de la Sécurité sociale, l’«adaptation des services publics» comme France Télécom, celle de l’Etat, rendant hommage à l’ancien gouvernement d’Alain Juppé, nommément cité. Il a évoqué la professionnalisation des armées et la restructuration des industries de défense, initiée par lui en février 1996 et confirmée par le gouvernement, et a encouragé la réforme menée par le garde des Sceaux Elisabeth Guigou, qui doit rendre la justice «plus rapide, plus proche des Français, plus indépendante». Il a enfin appelé à une «modernisation de la vie démocratique, notamment pour faciliter la participation de tous, et surtout des jeunes et des femmes, de tous ceux dont le métier n’est pas la politique et qui doivent aider à construire le destin de la France». «Voilà pour l’essentiel les réformes qui rendront la France plus tonique», a-t-il dit. Il a aussi conseillé au ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry, de ne pas «faire cavalier seul» et de faire «très attention à être cohérent» avec les autres pays européens dans sa politique en faveur de l’emploi.
Le président Jacques Chirac a cherché jeudi à «dissiper les peurs» suscitées par l’intégration européenne et a jugé indispensable la poursuite des réformes afin qu’une France «tonique» s’«accomplisse» dans une «Europe des nations», qui se trouve aujourd’hui au seuil de l’euro. Lors d’une conférence de presse à l’Elysée, la troisième seulement de ce...