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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Quelle solution pour le scandale des dépotoirs ? Chehayeb : le problème des odeurs pestilentielles est causé par la négligence des responsables (photo)

Avec le retour du beau temps et des premières chaleurs, les effluves nauséabonds dégagés par les nombreux dépotoirs du pays rendent la vie infernale aux habitants. Ainsi, la population de Dora, Sin el-Fil et la Quarantaine souffre de nouveau des odeurs dégagées par l’usine de compostage de la Quarantaine, le dépotoir de Bourj Hammoud et les usines de traitement du cuir de la région. Les odeurs ne sont pas le seul problème dont se plaignent les habitants: il se pourrait en effet que les gaz dégagés par ces sites provoquent des maladies, notamment chez les enfants. Pour l’instant, aucune solution radicale au problème ne semble être envisagée par le gouvernement. Le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, a déclaré hier que «le problème des odeurs nauséabondes dans la banlieue est devenu affaire de routine à cause de la négligence des responsables au cours des quatre derniers mois». «Mais le projet qui va être entrepris par une société française et qui va coûter 4 millions de dollars, réduira de 95% l’impact des odeurs provenant de l’usine de compostage», a-t-il ajouté. Il faut cependant préciser que l’usine de compostage n’est pas la seule source de pollution. M. Chehayeb avait déjà souligné à maintes reprises que les moyens financiers manquaient pour régler définitivement le problème, parce que toute solution globale est très coûteuse. Il avait déjà contacté à plusieurs reprises le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) et les entreprises en charge du projet de l’usine afin de trouver une solution avant la saison chaude, mais il y a eu, apparemment, négligence de ce côté. Cris d’alarme des experts écologiques Le représentant de Greenpeace au Liban, M. Fouad Hamdane, a accusé hier le CDR de «négliger la surveillance de la compagnie Sukleen, et de ne pas l’obliger à respecter ses engagements dans le cadre de l’accord de ramassage d’ordures qui a été conclu avec elle». M. Hamdane a déclaré qu’«il faut faire pression sur les responsables afin de les pousser à agir parce que la surveillance de Sukleen n’a pas encore été opérée sérieusement». «Cette compagnie fait ce qui lui plaît, sans que le CDR ou le ministère de l’Environnement soient capables de l’en empêcher», a-t-il poursuivi. Et de préciser: «Nous n’avons pas l’intention de blâmer le ministère. C’est le CDR qui devrait imposer des règles à Sukleen puisque c’est lui qui assure son financement». Pour sa part, M. Pierre Malychef, expert écologique, a déclaré qu’il s’attend à «l’arrivée de nombreux malades dans les hôpitaux en raison de maux causés par la respiration de gaz toxiques, et les piqûres d’insectes». Il a demandé qu’on accorde plus de prérogatives au ministère de l’Environnement. «Le scandale de la Quarantaine» Le problème de l’usine de compostage a également suscité une réaction hier de la part du député Jamil Chammas qui a parlé de «scandale de la Quarantaine».«La région de la Quarantaine-Medawar connaît aujourd’hui une véritable catastrophe écologique, et si l’Etat ne réagit pas rapidement, nous aurons recours à des actions négatives», a annoncé le député. Au cours d’une conférence de presse, M. Chammas a estimé que «si les responsables faisaient un tour dans la région de la Quarantaine, ils se rendraient compte de la catastrophe écologique qui frappe les habitants des secteurs environnants et leur cause de nombreuses maladies». Et d’ajouter: «Je considère que cette affaire me concerne, et j’en parlerai tous les jours s’il le faut. Le ministre de l’Environnement doit, soit reconnaître qu’il est dans l’incapacité de régler cette affaire, soit démissionner parce que nous ne pouvons plus supporter les conséquences de cette catastrophe. J’espère que M. Chehayeb prendra la bonne décision. D’autre part, s’il a un plan, il devrait nous en faire part dans les détails, notamment concernant les délais d’exécution». «Si le ministère de l’Environnement ne va pas prendre des mesures immédiates pour régler ce problème, nous serons obligés d’avoir recours à des méthodes plus négatives pour faire entendre notre voix; la population a le droit de protéger sa santé et la santé de ses enfants», a par ailleurs indiqué M. Chammas.
Avec le retour du beau temps et des premières chaleurs, les effluves nauséabonds dégagés par les nombreux dépotoirs du pays rendent la vie infernale aux habitants. Ainsi, la population de Dora, Sin el-Fil et la Quarantaine souffre de nouveau des odeurs dégagées par l’usine de compostage de la Quarantaine, le dépotoir de Bourj Hammoud et les usines de traitement du cuir de la...