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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Société - Avec l'appui de l'Ordre des avocats Coup d'envoi de la campagne nationale contre la discrimination féminine

La présidente du comité populaire pour les affaires de la femme, Mme Amane Chaarani, a donné hier au siège de l’Ordre des avocats de Beyrouth une conférence de presse pour lancer la campagne nationale contre la discrimination féminine au Liban. Étaient notamment présents : le bâtonnier des avocats de Beyrouth Me Antoine Klimos, Mme Nayla Mouawad présidente de la sous-commission parlementaire pour l’enfance, la présidente du Conseil féminin libanais, les deux anciens bâtonniers MM. Raymond Eid et Issam Karam, ainsi que le représentant de la fondation Friedrich Ebert M. Samir Farah. Dans son mot de bienvenue, le bâtonnier Klimos a rappelé que «les avocates, membres de l’Ordre, se sont chargées de préparer le document de la charte libanaise pour l’élimination de la discrimination féminine, à la lumière des accords internationaux auxquels le Liban a adhéré». Mme Amane Chaarani a rappelé les textes légaux adoptés par l’Onu et par le congrès de la femme qui s’est tenu à Pékin, avant de constater qu’une grande faille existe toujours au Liban entre les textes et la réalité. «L’article 217 du programme de travail du congrès de Pékin constate que le fossé entre l’existence des droits et leur application vient du fait que les gouvernements ne s’engagent pas à les renforcer et à les protéger et ne mènent pas de campagnes d’éveil auprès de la femme et de l’homme pour les initier à ces droits». «Les droits de la femme au Liban, tels que précisés par les traités internationaux des droits de l’homme, a-t-elle ajouté, resteront lettre morte tant qu’elles ne seront pas reconnues et tant qu’elles ne seront pas protégées, appliquées et exécutées à travers les textes légaux libanais et à travers le vécu quotidien». Mme Chaarani a rappelé que la législation libanaise condamnant toute forme de discrimination à l’égard de la femme respecte le texte de la constitution qui prône l’égalité entre l’homme et la femme. Elle n’en juge pas moins que cette dernière reste toujours victime de l’arbitraire, la société ignorant ses droits les plus élémentaires. «La constitution reconnaît l’égalité de l’homme et de la femme, n’admet aucune discrimination dans les droits et les obligations. Mais la réalité quotidienne est toute autre, d’autant plus que la femme ne connaît pas les droits que lui garantissent les textes», a notamment dit Mme Chaarani. Face à cette réalité, Mme Chaarani trouve qu’une campagne d’éveil est la seule réponse à donner, afin d’éviter que la femme ne continue d’être la victime de tous ceux qui n’entendent pas lui accorder ses droits. «Conscient de toutes ces réalités, le comité populaire pour les questions de la femme a introduit dans son programme de travail pour l’année en cours une campagne d’éveil juridique pour sensibiliser l’ensemble de la société libanaise à cette réalité» a précisé Mme Chaarani. Cette campagne, a-t-elle encore expliqué, a été conçue en coopération avec l’Ordre des avocats de Beyrouth, et plus particulièrement Me Klimos qui a chargé nombre d’avocates de vulgariser les textes de lois pour les rendre plus accessibles à la femme libanaise. Ont travaillé à ces textes les avocates Alia Zein, Sonia Attié, Norma Melhem, Nathalie Azar, Maya Majzoub, Lamia Chéhadé et Fahmié Charafeddine.
La présidente du comité populaire pour les affaires de la femme, Mme Amane Chaarani, a donné hier au siège de l’Ordre des avocats de Beyrouth une conférence de presse pour lancer la campagne nationale contre la discrimination féminine au Liban. Étaient notamment présents : le bâtonnier des avocats de Beyrouth Me Antoine Klimos, Mme Nayla Mouawad présidente de la...