Sécurité - Poursuite de l'enquête Hammoud cherche à établir un lien entre les incidents de Saïda

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Khaled Hammoud, poursuit son enquête sur les incidents qui se sont produits dernièrement à Saïda. M. Hammoud a pris l’avis des deux commissions d’experts qui ont analysé les décombres de la voiture qui a explosé, mardi, blessant un responsable libanais du Jihad islamique palestinien. Ces rapports établissent le poids de la charge explosive posée sous le châssis de la voiture (2 kilos), et son emplacement exact. On rappelle que Mahmoud Majzoub, sa femme et leur enfant ont été blessés dans cette explosion. Ayant entendu un bruit suspect, Majzoub, son épouse et l’enfant ont quitté précipitamment le véhicule, échappant à une mort presque certaine. Atteinte à la sécurité de l’État Plus grave : samedi dernier, deux agents de la circulation dans l’exercice de leur fonction, avaient été froidement liquidés par un commando circulant à moto. Les mobiles de cet attentat demeurent obscures. Le 15 octobre dernier, un sous-officier de l’armée échappait de justesse à la mort, dans des circonstances similaires. Les artificiers de l’armée ont établi que les balles qui avaient blessées ce dernier et sous lesquelles sont tombés les deux agents de la circulation provenaient de la même arme. De là à déduire que l’on se trouve en présence d’un véritable complot contre la sécurité, il n’y avait qu’un pas. Que les enquêteurs ont franchi. Les milieux de l’enquête considèrent en effet que les divers incidents ne sont pas isolés, mais font partie d’un plan bien orchestré, exécuté par des milieux déterminés, et portant en fin de compte atteinte à la sécurité de l’ État. Par ailleurs, M. Hammoud a recueilli le témoignage du propriétaire d’une embarcation de pêche dont le nom est resté confidentiel, qui affirme qu’un certain Abdel Mohti Kayed, de nationalité palestinienne, né en 1967, a voulu acheter son embarcation, mouillant au port de Saïda. Sous prétexte que l’esquif avait besoin d’être réparé, l’homme a cherché à en examiner le moteur, mais il a en fait quitté le port, dans la nuit du 18 au 19 octobre, et n’est plus reparu.