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Actualités - CHRONOLOGIE

Les réactions

L’explosion de Saida a suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique et dans les milieux palestiniens. Premier concerné, le Jihad islamique, dont le représentant au Liban, Abou Imad, a confirmé que M. Majzoub était un responsable de cette organisation intégriste et a accusé les services de renseignements israéliens d’avoir piégé la voiture. «Ce crime a été perpétré par le Mossad et c’est une conséquence directe de l’accord de Wye Plantation qui est destiné à déstabiliser la situation en Palestine et ailleurs», selon Abou Imad. L’accord israélo-palestinien conclu la semaine dernière à Wye Plantation, près de Washington, prévoit un retrait israélien partiel de Cisjordanie en échange de mesures de l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat contre les groupes intégristes palestiniens opposés au processus de paix, notamment le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et le Jihad islamique. À Beyrouth, le chef du Législatif Nabih Berry, qui présidait une séance parlementaire, s’est adressé au ministre de l’Intérieur Michel Murr, pour lui demander que les autorités centrales se saisissent du dossier de la sécurité à Saïda. Cette question, a-t-il estimé, doit être traitée «au plus haut niveau et non pas à travers les conseils régionaux de sécurité». M. Berry faisait écho notamment à l’intervention d’un député de son groupe, Mohammad Abdel Hamid Beydoun (Tyr), qui avait mis en garde peu auparavant contre la dégradation de l’état de la sécurité à Saïda. Rappelant les attentats contre les débits de boissons et les autres actes criminels qui se sont produits dans la ville au cours des dernières semaines, il a estimé que ces incidents «ont tout l’air de constituer les maillons d’une chaîne bien structurée et s’inscrivant dans le cadre d’un plan visant à déstabiliser la sécurité». «Ils sont suffisamment graves pour entraîner une mobilisation politique et policière», d’autant, a-t-il souligné, qu’Israël est «toujours prêt à profiter de la moindre lacune au niveau de la sécurité au Liban pour imposer ses conditions au gouvernement». Les partis et courants nationalistes et islamiques libanais et palestiniens ont pour leur part tenu une réunion au Liban-Sud et estimé, dans un communiqué, que les actes portant atteinte à la sécurité à Saïda «ne servent que les intérêts de l’ennemi sioniste». Moustapha Saad, député de Saïda, a de son côté accusé «des services de sécurité puissants, liés à l’ennemi» d’être à l’origine de la vague d’attentats. Enfin, le président de l’Ordre des rédacteurs de presse Melhem Karam a estimé que «les empreintes d’Israël sur les crimes commis à Saïda sont claires comme l’eau de roche».
L’explosion de Saida a suscité de nombreux commentaires au sein de la classe politique et dans les milieux palestiniens. Premier concerné, le Jihad islamique, dont le représentant au Liban, Abou Imad, a confirmé que M. Majzoub était un responsable de cette organisation intégriste et a accusé les services de renseignements israéliens d’avoir piégé la voiture. «Ce crime a...