Katioucha du Hezbollah sur la Galilée

Le Hezbollah a fait monter la tension hier au Liban-Sud en pilonnant une position militaire israélienne à la frontière internationale, alors que Palestiniens et Israéliens poursuivent à Wye Plantation (aux États-Unis) des discussions cruciales pour l’avenir du processus de paix au Proche-Orient, sous l’égide du président américain Bill Clinton. Le Hezbollah a affirmé avoir attaqué la position israélienne en signe de riposte à des bombardements israéliens «au napalm et au phosphore» au Liban-Sud. Dans un communiqué publié après l’attaque, le Hezbollah a indiqué qu’une de ses unités a tiré une salve de roquettes de type Katioucha en représailles «à l’utilisation par l’ennemi sioniste d’obus au napalm et au phosphore, internationalement interdits, pour incendier les forêts, les vergers et de paisibles villages». Rappelons que des milliers de mètres carrés d’espaces verts sont partis en fumée ces quatre derniers jours au Liban-Sud lors des incendies qui ont éclaté dans les différentes régions du pays. Des services de sécurité ont indiqué que cinq projectiles ont été tirés des abords de la localité de Yater, jouxtant la zone occupée par Israël, en direction de la frontière internationale. De son côté, une source militaire israélienne a précisé que des roquettes Katioucha tirées à partir du Liban sont tombées hier dans les champs d’un village en Galilée occidentale, sans faire ni victime ni dégât. D’autres projectiles se sont également abattus dans le secteur occidental de la zone occupée, selon les mêmes sources. Mercredi, la Résistance avait revendiqué des tirs d’obus de mortier contre des positions militaires israéliennes situées à la frontière. Un soldat israélien en poste du côté de la frontière a été légèrement blessé dans l’attaque. Le Hezbollah avait indiqué que le bombardement constituait «un avertissement pour qu’Israël cesse ses agressions contre les zones civiles au Liban» et brandi la menace d’une «riposte plus générale si l’armée israélienne poursuit ses agressions». Les arrangements d’avril 1996 interdisent aux belligérants de prendre pour cible des civils des deux bords, ou de mener des attaques à partir de zones habitées par des civils.