Les dirigeants de l'office l'ont révélé hier L'EDL a évité un nouveau rationnement à Beyrouth

La troisième et dernière rencontre entre l’EDL et la presse a été animée hier par le directeur général de l’office, M. Joseph Hawa, qui avait à ses côtés ses principaux adjoints: MM. Georges Baaklini, Ismaïl Bouk, Walid Doughaïli, Mohieddine Majzoub, Chafic Abou-Saïd et Georges Zoummar. De l’exposé auquel les journalistes ont eu droit, il ressort notamment que l’EDL a réussi à éviter dernièrement à la capitale un nouveau régime de rationnement, qu’elle compte développer un programme pour encourager les consommateurs à recourir à l’énergie solaire, et qu’elle souffre toujours d’un manque à gagner dans ses recettes qui s’est élevé l’année dernière à 32,42%. M. Hawa a commencé par révéler que «malgré l’arrêt du troisième groupe de la centrale de Zouk, aucun rationnement n’a été imposé car l’EDL est parvenue à assurer du courant à partir de la centrale de Daïr Ammar, au Liban-Nord, ce qui constitue une évolution certaine». Le directeur général de l’EDL a indiqué en outre que «tous les compteurs électro-mécaniques seront bientôt remplacés par d’autres, électroniques ceux-là, ce qui permettra à la direction d’être mieux informée des besoins des consommateurs et ainsi d’y faire face». M. Hawa a évoqué les abus dans la consommation, notamment dans les administrations publiques et les municipalités, et a précisé que «l’office a adressé des mises en garde sévères à toutes les administrations pour les inciter à réduire leur consommation». Le directeur financier, M. Georges Zoummar, a ensuite pris la parole pour donner des indications sur notamment le contrôle des compteurs et les erreurs dans la facturation. M. Zoummar a indiqué que tous les compteurs de la ville de Beyrouth ont été scellés. Les pourcentages pour les autres régions du pays, a-t-il affirmé, sont les suivants: 40% dans les banlieues, 65% dans la Békaa, 70% au Liban-Nord, 40% au Liban-Sud et 75% au Mont-Liban. Il a indiqué aussi que «les percepteurs qui commettront dorénavant des erreurs de facturation seront pénalisés et, en cas de récidive, mutés». «Les consommateurs, à chaque fois qu’ils auront des doutes sur le montant de leurs factures, pourront se présenter au service des clients, qui n’hésitera pas à remettre les choses en ordre dans la semaine», a-t-il conclu. Le directeur des études, M. Abou-Saïd, a évoqué les projets futurs de l’office, notamment en matière d’économie énergétique et d’énergie de substitution. Il a notamment suggéré «le recours à l’énergie solaire, déjà utilisée dans la région», et a suggéré «la création d’un centre national pour l’énergie qui aura pour tâche de définir une politique dans laquelle le secteur privé sera impliqué». M. Abou-Saïd a parlé de la consommation dans les foyers, qui devrait être réduite aux heures de pointe, «ce qui permettra à l’EDL de mieux répondre aux besoins du secteur industriel et aux ménages de voir leurs factures sérieusement réduites». Concernant les problèmes de gestion, M. Abou-Saïd a indiqué que «88088 abonnés se trouvent dans les villages exemptés des factures d’électricité» et que «cette exemption coûte à l’EDL 36 milliards de livres par an». M. Abou-Saïd a par ailleurs présenté un tableau récapitulatif montrant le pourcentage des factures non réglées entre 1991 et 1997. Ce manque à gagner se monte annuellement à 41% pour la première année, 37% pour 1992, 35,83% pour 1993, 40,05% pour 1994, 39,92 pour 1995, 32,93% pour 1996 et 32,42% pour 1997, sachant que «toutes les factures émises par l’EDL ne constituent que 80% du total censé être émis». Le dernier sujet abordé par M. Abou-Saïd concerne le programme informatique «ORACLE» que l’office compte appliquer. «C’est un programme qui va permettre de faciliter toutes les opérations de comptabilité, l’émission des factures, le traitement des dossiers des clients et les actes administratifs quelle que soit leur nature, soit au sein de l’office, soit dans les relations de l’EDL avec les autres administrations», a-t-il dit à ce propos.