Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Monicagate : Clinton renforce ses lignes de défense pour éviter une destitution

Le président Bill Clinton et ses collaborateurs ont entamé un discret forcing auprès des parlementaires démocrates du Congrès pour minimiser l’impact du vote de la Chambre des représentants sur la mise en route d’une procédure de destitution, qui pourrait intervenir dès jeudi. Les responsables de la Maison-Blanche sont résignés à voir la majorité républicaine de la Chambre suivre les recommandations de sa Commission judiciaire présidée par Henry Hyde. Mais ils espèrent que lors du vote de la Chambre, les parlementaires démocrates suivront l’exemple de leurs collègues siégeant à la commission judiciaire et rejetteront la résolution républicaine (VOIR AUSSI PAGE 8). Les 21 membres républicains de la commission judiciaire se sont prononcés lundi pour l’ouverture d’une enquête préliminaire contre le président Clinton accusé d’avoir menti à la justice au sujet de sa liaison avec Monica Lewinsky. Les 16 démocrates de la commission ont voté contre la résolution. Depuis une quinzaine de jours, certains parlementaires démocrates qui se montraient très sévères à l’égard de la conduite personnelle du président Clinton ont mis une sourdine à leurs critiques, suivant en cela l’évolution de l’opinion publique. Selon les sondages, elle reste très majoritairement opposée à l’ouverture d’une procédure de destitution contre Bill Clinton. Le président, à la recherche d’alliés au Congrès, a décidé d’oublier les vexations qui lui ont été infligées par certains parlementaires démocrates, surtout préoccupés par les retombées politiques de l’affaire Lewinsky sur les élections législatives du 3 novembre. Il ira ainsi soutenir prochainement le gouverneur démocrate sortant du Maryland, Parris Glendening, alors que ce dernier avait trouvé des excuses pour être absent lors de la venue précédente de M. Clinton dans son fief le mois dernier, a indiqué mardi le porte-parole de la Maison-Blanche, Joseph Lockhart, en précisant que M. Clinton était prêt à aller appuyer tous les candidats démocrates. Un vote cette semaine à la Chambre des représentants selon une ligne strictement «partisane» permettrait à la Maison-Blanche d’accentuer sa contre-offensive en dénonçant toute l’affaire comme une tentative républicaine de déstabiliser Bill Clinton et les démocrates à quelques semaines des élections. A l’inverse, le président verrait sa position encore davantage affaiblie si plusieurs dizaines de parlementaires démocrates ajoutaient leurs voix à celles des républicains. Mardi le porte-parole de la Maison-Blanche, Joseph Lockhart, a souligné que le vote intervenu lundi soir à la commission judiciaire était «injuste et partisan», en redoublant ses attaques contre les républicains qu’il a accusés de poursuivre depuis un mois une stratégie politique de déstabilisation contre M. Clinton. «Le public attendait mieux et nous-mêmes certainement attendions mieux», a encore déclaré M. Lockhart. Il a laissé entendre que la stratégie poursuivie par les républicains pourrait bien se retourner contre eux lors des législatives de novembre. «En définitive, ce sera le public qui décidera, et je ne pense pas qu’il ait obtenu ce qu’il souhaite», a déclaré M. Lockhart en pointant vers les sondages montrant qu’une majorité d’Américains sont opposés à une procédure de destitution et sont lassés du bruit fait autour du scandale. (AFP)
Le président Bill Clinton et ses collaborateurs ont entamé un discret forcing auprès des parlementaires démocrates du Congrès pour minimiser l’impact du vote de la Chambre des représentants sur la mise en route d’une procédure de destitution, qui pourrait intervenir dès jeudi. Les responsables de la Maison-Blanche sont résignés à voir la majorité républicaine de la...